Du 25 au 27 septembre prochain, 150 dirigeants du monde entier seront réunis à New-York pour assister au sommet des Nations unies sur le développement durable, qui doit aboutir à l’adoption des nouveaux « Objectifs du développement durable ». Le programme officiel porte bien entendu sur le réchauffement climatique et sur la préparation de la COP21 à Paris en décembre. Mais encore la taxation mondiale, l’éducation, les objectifs environnementaux… Plus discrètement, mais sûrement, ce sommet de l’ONU sera l’occasion d’imposer un peu plus le contrôle de la population, d’avortements et de droits LGBT aux pays en voie de développement qui résistent encore.
Initialement, les droits LGBT, l’avortement et les « droits sexuels et reproductifs » devaient être inscrits au nombre des Objectifs du développement durable, mais ils ont été écartés du document final grâce à la résistance acharnée des gouvernements africains, des nations arabes, de pays de l’Amérique du Sud et du Vatican. Au cours des trois ans de négociations qui vont aboutir à la fin du mois, ceux-ci ont refusé catégoriquement l’inscription de ces thèmes parmi les objectifs onusiens.
Les droits LGBT ne figurent pas dans les Objectifs du développement durable, mais ils seront dans « l’ADN de l’ONU »
Lorsqu’il annonçait l’adoption de ces objectifs de développement durable, Ban Ki-moon a salué « le début d’une nouvelle ère ». Le département d’Etat de l’administration Obama a répondu avec une pointe de déception : « Nous pensons que nous aurions pu aller plus loin et innover. Nous sommes restés sur du consensuel ».
L’ambassadeur du président Obama aux Nations unies, Samantha Power, l’une des voix les fortes au service la cause LGBT, n’a cessé de militer pour l’inscription de ces « droits » LGBT parmi les Objectifs du développement, invoquant notamment la persécution que subissent les personnes homosexuelles dans les zones tenues par l’Etat islamique. « Cet événement historique montre que le problème des droits LGBT a sa place dans le Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-elle affirmé lors d’une ultime tentative devant le Conseil, le 24 août dernier, pour obtenir l’inclusion de ce thème dans les Objectifs du développement durable.
Samantha Power s’est félicitée de ce que cette « émouvante » réunion à huis clos ait fait avancer l’« injection » du thème LGBT « dans l’ADN » de l’ONU – avec ou sans les Objectifs du développement.
Contre les « droits LGBT », le Vatican, les pays africains, arabes, et américains du Sud résistent à Obama et ses semblables
La résistance a été héroïque de la part des pays du Tiers-Monde. Ils savent que le lobby pro-avortement et pro-LGBT continuera à agir, que leurs objectifs soient écrits ou non dans les rapports officiels. La directrice de l’UNESCO, la bulgare communiste non repentie Irina Bokova a annoncé par exemple que tous les ministres de l’Education des pays membres des Nations unies allaient être invités à l’UNESCO l’année prochaine, lors de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie créée cette année.
« La santé sexuelle et les droits reproductifs ne peuvent pas servir de prétexte pour créer ou imposer un droit à l’avortement », a par exemple affirmé le représentant du Sénégal, qui parlait au nom des 54 pays qui constituent le groupe africain aux Nations unies. Celui-ci a rejeté « toute interprétation de termes qui aille contre les lois nationales ».
Tous les pays africains et arabes ont par ailleurs refusé de reconnaître de quelconques droits LGBT.
Le Vatican est allé encore plus loin, en demandant aux Nations unies de « protéger le droit à la vie de chaque personne, de la conception à la mort naturelle ».
En attendant, l’ONU a obtenu une victoire de taille : le mot « famille » n’est pas mentionné une seule fois dans le document. Faute d’avoir réussi à inscrire les droits LGBT dans le rapport, l’ONU a supprimé toute mention de la famille, toujours qualifiée de « cellule naturelle et fondamentale de la société » dans de nombreux documents onusiens. Il est vrai que cela qui n’a jamais empêché la politique de destruction de la famille menée par de nombreux gouvernements occidentaux, largement soutenue et encouragée par l’ONU.