L’ONU veut utiliser l’éducation des enfants pour imposer son « développement durable » au monde entier

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Les nouveaux « objectifs du développement durable » de l’ONU ne se bornent pas à dresser un catalogue de 17 points que les pays membres vont devoir mettre en œuvre : le plan des Nations unies mentionne plus de vingt fois le mot « éducation ». Ce n’est pas au sens où les parents, qui ont le souci et la responsabilité d’éduquer leurs enfants, pourraient souhaiter pour eux une meilleure instruction : non, l’ONU entend elle-même formater les enfants en utilisant l’éducation en vue d’imposer le « développement durable » au monde entier par leur intermédiaire.
 
On sait qu’au delà du « développement durable », l’ONU a un projet mondialiste pour l’humanité entière. Elle ne se cache pas de vouloir se servir des enfants, ouvertement présentés comme « agents de changement », pour l’imposer. Eduqués dès le plus jeune âge selon les directives de l’ONU, ils transmettront nécessairement ce qui leur aura été enseigné. L’ONU veut intensifier l’utilisation de l’école pour familiariser l’humanité entière avec ses nouvelles valeurs, de nouvelles attitudes, voire des croyances, et faciliter ainsi l’avènement d’un ordre mondial « vert » et « durable ».
 
Il n’est pas inintéressant de soulever que le régime communiste chinois a joué un rôle crucial – le gouvernement de Pékin se vante d’y avoir apporté des « contributions importantes »– dans la rédaction de ce rapport intitulé Transformer notre monde : programme de développement durable d’ici à 2030.
 
Ce manifeste, qui a toutes les chances d’être adopté ce mois-ci par les membres de l’ONU, lors de la 70e Assemblée générale annuelle, prend en compte les moindres aspects de la vie humaine. Il aborde la question de la couverture santé universelle, de la redistribution des richesses, de « l’intégration systématique d’une perspective de genre », de la capacité des gouvernements à faire respecter « la production et la consommation durables ». Le rapport précise en outre que « personne ne sera laissé pour compte », ce qui revient à dire que personne ne sera épargné, à commencer par les enfants.
 

Aucun enfant n’échappera à l’éducation de l’ONU pour un développement durable

 
En définitive, ce sont les gouvernements qui s’arrogeront le rôle de principaux éducateurs. Depuis la « petite enfance » jusqu’à la formation professionnelle, toute personne devra avoir accès à cette « formation continue » : « Les enfants, les jeunes femmes et les hommes sont des agents de changement indispensables et trouveront dans ces nouveaux objectifs une plateforme pour faire converger leurs nombreuses capacités d’action en vue de la création d’un monde meilleur », précise le rapport.
 
L’objectif numéro 4 du rapport se focalise sur l’endoctrinement des plus jeunes, et précise que « tous » les enfants du monde devront avoir accès à « une éducation primaire et secondaire de qualité, équitable et gratuite ». Le rapport insiste également pour que « tous » aient les meilleurs soins possibles dès la naissance, afin d’être prêts à recevoir cette éducation. Les parents n’ont une place qu’anecdotique… Les adultes eux-mêmes bénéficieront de cette formation universelle puisque tous, hommes et femmes, devront avoir accès d’ici à 2030 à un enseignement de qualité, qu’il s’agisse des études supérieures, de l’apprentissage ou de la formation continue. Pour parfaire le système, l’ONU appelle également à la mise en place d’une coopération internationale en vue la formation des professeurs. « Personne ne sera laissé pour compte. »
 
L’ONU précise sa conception du « développement durable » : il s’agit de « modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité de genre, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, d’une citoyenneté mondiale, de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable ». Vaste programme.
 

L’ONU espère changer le monde avec des enfants « agents de changement »

 
Pour que l’endoctrinement soit parfait, les Nations unies ont tout prévu. « Généralement, les personnes très instruites, qui ont d’importants revenus, consomment plus de ressources que les personnes peu éduquées, qui ont tendance à avoir de plus faibles revenus », explique une publication de l’ONU pour l’éducation durable. « Dans ce cas, le perfectionnement de l’enseignement menace la durabilité », poursuit le document. En clair, il faut empêcher les gens d’être trop instruits.
 
Les Nations unies prétendent par ailleurs vouloir mettre un terme à l’illettrisme, mais prônent la méthode globale décriée par tant d’éducateurs sérieux tels Sam Blumenfeld, auteur de Crimes of the Educators, qui qualifiait ainsi la méthode : « Le programme de lecture le plus confus, le plus irrationnel et le plus absurde jamais inventé par de prétendus éducateurs. »
 
En plus de favoriser l’illettrisme en prétendant le combattre, l’ONU prévoit une large place pour l’éducation sexuelle dans ses programmes, dès le plus jeune âge et quoi qu’en pensent les parents. Le rapport envisage notamment un « accès universel » à la planification familiale dès 2030, l’accent étant mis sur l’accès à la contraception artificielle.
 

L’ONU prévoit une éducation sexuelle très avancée pour les enfants

 
A cinq ans, les enfants apprendront que la masturbation est un plaisir légitime, et ils entendront parler d’homophobie et de transphobie à neuf ans. A 15 ans, les jeunes filles sauront tout sur l’accès à l’avortement. C’est ainsi qu’on transforme des enfants en dociles « agents de changement ».
 
Pour le très mondialiste Council on Foreign Relations, l’ONU ne va pas assez loin et devrait mettre en place un système de mesure comparable aux enquêtes PISA, pour vérifier la docilité des pays et le bon degré d’endoctrinement des élèves. L’idée fera son chemin.
 
Ils ne sont pas les seuls à pousser les Nations unies à parfaire leur dictature. Un « Comité sur les droits de l’homme » de l’ONU a récemment demandé aux gouvernements du monde entier de contrôler les écoles privées et de leur imposer des « normes » gouvernementales, dans l’intérêt des « droits de l’homme ». C’est même le secrétaire général de l’organisation, Ban Ki-moon, qui déclarait récemment que « l’éducation ne doit pas seulement produire des individus qui savent lire, écrire et compter. Elle doit former des citoyens du monde qui pourront relever les défis du XXIe siècle. »
 
Avec de tels moyens, l’endoctrinement sera efficace. Pour lutter contre cette entreprise de destruction massive, il faut donc commencer par retirer les enfants des écoles qui dispensent cet enseignement, quoi qu’il en coûte. Et tant que cette liberté sera préservée…
 

Béatrice Romée