En dernière analyse, c’est toujours le contribuable qui paie lorsque des instances de pouvoir, nationales ou supranationales, ont besoin de fonds : le contribuable ou le donateur spontané qui paie ainsi bien souvent pour les erreurs politiques dudit pouvoir. C’est le cas de l’ONU qui affiche cette année une mine inquiète et présente la sébile pour financer ses « besoins humanitaires ». « Seulement 52 % des appels lancés en 2014 sont couverts », assure la secrétaire générale adjointe de l’ONU, Valérie Amos. Et pour l’année prochaine, il faudrait 16,4 milliards de dollars pour aider 57 millions de personnes.
Le problème, c’est qu’au fur et à mesure que la misère augmente – pour de multiples motifs – les fonds manquent de plus en plus car les ressources disponibles sont loin de croître au même rythme. Ainsi, l’an dernier, l’ONU avait demandé 12,9 milliards de dollars pour 2014. Au fil des mois, elle a revu son budget à la hausse pour le fixer à 17,9 milliards.
L’ONU et les déplacés de l’islamisme
Le plus gros poste individuel concerne la Syrie et ses 7,6 millions de personnes déplacées : le chaos créé par l’interventionnisme occidental au Proche-Orient et la montée de l’islamisme a son prix. La seule ONU demande pour cela 7,2 milliards de dollars.
Mais d’autres conflits – souvent à composante islamique – créent eux aussi des besoins humanitaires sans fin. Le Soudan du Sud aurait besoin de 2,6 milliards injectés par l’ONU. L’Irak, 1,2 milliard. Le Soudan, 1 milliard. Et tout cela sans compter Ebola…
Une solution au manque de fonds chronique
Si un appel aux dons a permis de rapporter quelques fonds au Programme alimentaire mondial (PAM), au bénéfice de 1,7 millions de réfugiés, Mme Amos estime que « nous ne pouvons pas avancer ainsi de mois en mois ».
S’il faut assurer des revenus plus réguliers, il faut une générosité plus organisée. Voire plus contrainte. Quand y penseront-ils ?