L’Aramco appartient à la famille royale saoudienne, elle possède la quasi-totalité des ressources pétrolières saoudiennes et c’est la première productrice mondiale. Elle dispose en outre de beaucoup plus grandes réserves d’hydrocarbures prouvées que ses concurrentes. Or, selon les experts en droits de l’homme de l’ONU, elle menace les droits de l’homme en produisant du pétrole.
La très curieuse lettre de l’ONU à l’Aramco
Quoique, comme beaucoup de ses concurrentes, l’Aramco se soit engagée dans la course aux énergies « vertueuses », elle est à elle seule le plus grand émetteur privé de CO2 : elle rejette 4,5 % du total des émissions dans l’atmosphère, la part de la Chine, premier pays « pollueur », étant de 14,3 %. Or elle vient de recevoir une lettre fort curieuse de la part d’un collectif de spécialistes des droits de l’homme à l’ONU. Selon eux, accroître sa production de pétrole reviendrait à menacer les droits de l’homme à cause « des effets nocifs sur les droits humains que causent des activités telles que l’exploitation de combustibles fossiles qui contribuent au changement de climat ».
Le pétrole contre les droits de l’homme
C’est donc explicitement précisé par l’ONU : l’exploitation de pétrole et de gaz est une atteinte aux droits de l’homme. Pour que la chose soit bien claire et pour qu’elle ait des effets, l’ONU a également écrit aux banques qui travaillent avec Aramco, Citibank et BNP Paribas, pour leur signaler que leurs clients saoudiens pourraient bien violer les droits de l’homme. Le tout sur un ton de menace : prêter de l’argent en sachant qu’Aramco viole les droits de l’homme « pourrait être considéré comme quelque chose permettant la chose ». Question : pourquoi Aramco est-elle la seule compagnie pétrolière visée par l’ONU ? Les autres ne polluent-elles pas ? Ou existe-t-il un contentieux politique entre l’ONU et l’Arabie saoudite ?