L’OACI, agence onusienne qui gère les normes de l’aviation internationale civile, s’attend à un doublement du nombre de vols commerciaux et de passagers transportés au cours des 15 années à venir. Mais le nombre de pilotes diminue pour cause de « départs naturels ».
Selon le secrétaire général de l’OACI, Fang Liu, s’exprimant à Montréal, la situation est due au vieillissement des populations, à la chute de la natalité et à d’autres facteurs qui augmentent les difficultés pour remplacer les départs à la retraite. Il faudrait selon elle « des centaines de milliers » de nouveaux pilotes et autres personnels de l’aviation alors que ces formations rencontrent la concurrence d’autres secteurs qui attirent « les jeunes talents ».
Les statistiques de l’agence font état du besoin, d’ici à 2036, de 620.000 nouveaux pilotes capables de voler sur des avions de 100 places et davantage. 80 % de ces pilotes n’ont même pas encore été formées.
« C’est la même histoire pour les contrôleurs aériens de l’avenir, le personnel de maintenance et autre techniciens : il ne s’agit là que de quelques-unes des centaines de catégories de carrière liée directement ou indirectement à l’aviation qui vont être frappées par le phénomène des départs naturels », a-t-elle ajouté, alors que le tourisme est en pleine expansion. Déjà, 4,1 milliard de personnes prennent l’avion chaque année, et un tiers du fret mondial est transporté par voie aérienne.