Le petit monde des LGBT+ et des associations militantes qui utilisent les droits de l’homme comme un outil révolutionnaire au service de l’arc-en-ciel se trouve saisi de panique : Georgia Meloni, qui a déçu beaucoup de ses partisans par sa politique en matière d’immigration, se montre en revanche droite dans ses bottes sur la question de la GPA. Déjà interdite en Italie, celle-ci fait l’objet d’une proposition de loi lancée au printemps, adoptée par la Chambre italienne des députés fin juillet et qui devrait bientôt être soumise au Sénat : qualifiée de « Crime universel », la GPA deviendrait de ce fait un délit punissable pour tout Italien, même si elle est commise hors d’Italie.
Les solides raisons de Meloni contre la GPA
Le président du Conseil italien a souvent et clairement expliqué les raisons de cette loi. Notamment en mai dernier dans un rassemblement annuel des familles : « Nous voulons un pays où il ne sera plus scandaleux de dire – quels que soient les libres choix et les inclinations légitimes de chaque individu – que nous sommes tous nés d’un homme et d’une femme. » Et de préciser : « Il n’y a pas de tabou à dire que la maternité n’est pas à vendre, que l’utérus n’est pas à louer, et que les enfants ne sont pas des produits bonus que l’on peut choisir sur une étagère comme au supermarché et pourquoi pas retourner si le produit ne correspond pas à votre attente. » Et la rapporteuse de la loi, Carolina Varchi s’est explicitement référée à la Cour Constitutionnelle : « La GPA porte une atteinte intolérable à la dignité des femmes et nuit profondément aux relations humaines. »
Le Wall Street Journal relate la panique de l’arc-en-ciel
En complément de ces motifs qui tiennent à la filiation et à la morale, Georgia Meloni a invoqué le mois dernier au sommet démographique de Budapest une urgence vitale : « La démographie n’est pas seulement une question parmi d’autres pour nos nations, c’est la question dont dépend l’avenir de nos nations. Je ne crois pas exagérer en disant cela, car nous devons avoir le courage de reconnaître que les projections des démographes pour l’avenir sont très inquiétantes. » Malgré ces raisons solides et convergentes, le Wall Street Journal s’est fait le porte-parole des LGBTQ+ que la future loi panique et qu’ils estiment dirigée contre eux, même si 90 % des couples qui consomment de la GPA sont hétérosexuels.
La GPA, business pour riches que défend le Wall Street Journal
Beaucoup d’homosexuels, masculins surtout, mais aussi parfois des lesbiennes, ont recours en effet à la GPA en payant des mères porteuses dans des pays pour ainsi dire spécialisés, Mexique, Inde, Ukraine, où l’enfant acheté plaît au client sans être trop cher (selon Slate, le prix de base d’une GPA dans une clinique de New Delhi était en 2014 de 17.500 euros, auquel il fallait ajouter celui de l’ovule, 3.500 pour une Indienne, 7.500 pour une « Caucasienne » (blanche), car le business est ouvertement racialiste, aux USA il varie selon les endroits et les options entre 80.000 et 240.000 euros, en Ukraine et en Russie, entre 26.000 et 80.000 euros). Bien que la loi ne soit pas encore passée, et que rien n’indique bien sûr qu’elle sera rétroactive, le Wall Street Journal s’alarme : « Les parents affectés disent que l’effet s’en fait déjà sentir. La GPA est stigmatisée. Beaucoup de parents qui ont eu des enfants par la GPA ont peur d’en parler. »
Avocats et ONG à la rescousse de l’arc-en-ciel contre Meloni
Le WSJ ajoute que « les homosexuels mâles pourraient être touchés de façon disproportionnée puisque, pour eux, la GPA est la voie principale vers la parentalité ». Et d’ajouter que la demande s’accélère d’une part et décroît de l’autre dans une sorte de panique. Selon un avocat londonien interviewé, qui a des clients italiens, « la plupart d’entre eux qui se sont tournés vers moi pour un conseil ont décidé d’arrêter », mais d’autres « accélèrent la procédure parce qu’ils croient que la loi ne sera pas rétroactive. Mais je leur dis : nous ne savons pas si vous pourrez être tenu pour pénalement responsable ou non. D’un point de vue légal, ce n’est pas clair ». Pour un avocat, ce n’est pas très brillant : le caractère non-rétroactif de la loi pénale est un principe. Et le « conseil » qu’il donne relève de la pure propagande arc-en-ciel. Un membre de Human Rights Watch, Erin Kilbride, confirme la panique artificielle où se plongent les LGBTQ+ : « Les Queers italiens vivent déjà dans un état de précarité légale, protégeant leur famille comme ils peuvent en s’appuyant sur les municipalités car les lois nationales sont ouvertement discriminatoires. » On ne saurait avouer plus simplement le travail de sape de la révolution arc-en-ciel face à la loi, avec l’aide des ONG et d’une partie du système judiciaire.