Selon un pédiatre, l’idéologie « transgenre » violente et abuse les enfants

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Elle est présidente de l’American College of Pediatricians, pédiatre elle-même et mère de famille catholique. Michelle Cretella prend la parole sur LifeSite News pour dénoncer la violence, la maltraitance que l’idéologie transgenre fait subir aux enfants, via le fameux protocole de transition censé non pas soigner (car il ne faut plus parler de trouble mental), mais « réviser » leur assignation sexuelle de naissance.
 
Les arguments sont biaisés, les études faussées – mais le raz-de-marée est puissant.
 

La « transidentité » : la nouvelle norme

 
Michelle Cretella le rappelle : il y a quelques années, peu auraient imaginé ces histoires d’accès controversé aux toilettes hommes/femmes… Et pourtant, cette idéologie acharnée « a infecté nos lois » et dérive aujourd’hui – c’est le drame – sur nos enfants, « avec le soutien croissant apparent de la communauté médicale professionnelle ». Ceux qui affichent une opinion divergente sur le sujet se voient aussitôt disqualifiés…
 
Le Dr Cretella a vécu ce retournement. Pédiatre spécialisé dans la santé comportementale, membre du conseil d’administration et présidente de l’« American College of Pediatricians », elle a aussi siégé au conseil d’administration de l’« Alliance for Therapeutic Choice and Scientific Integrity » entre 2010 et 2015, une organisation qui défendait le droit des patients à recevoir une psychothérapie pour les conflits d’identité sexuelle.
« J’ai été témoin d’une augmentation du consensus médical sur la nature de l’identité de genre. Ce que les médecins traitaient autrefois comme une maladie mentale, la communauté médicale l’affirme aujourd’hui, en grande partie, normal et même le promeut ».
 

Une révolution en marche

 
Il suffit de voir la multiplication des « cliniques de genre » pédiatriques consacrées à la réassignation de ces enfants en difficulté avec leur sexe biologique – un état de détresse renommé « dysphorie du genre » en 2013. En 2014, il y en avait 24, regroupées principalement le long de la côte est et en Californie. Un an plus tard, il y en avait 40 à travers le pays (et vu les programmes de formation mis en place pour les nouveaux pédiatres, elles devraient continuer à proliférer).
 
L’été dernier, le gouvernement fédéral a déclaré qu’il ne fallait pas que Medicare et Medicaid couvrent les procédures de réassignation pour les enfants ou les adultes parce que les experts médicaux des ministères ont constaté que les risques étaient souvent trop élevés et les avantages pas assez clairs.
 
Mais la « World Professional Association for Transgender Health » a maintenu que ces procédures étaient « sûres », aussitôt suivie par deux associations pédiatriques de premier plan, dont l’Académie américaine de pédiatrie qui admettait pourtant elle-même que les seules preuves solides étaient les risques potentiels pour la santé pour les enfants….
 

« Le protocole de transition »

 
Les tenants de la « dysphorie sexuelle » affirment que les enfants qui « insistent de façon constante et persistante » pour dire qu’ils ne sont pas du « genre » associé à leur sexe biologique sont naturellement transgenres. Conclusion étonnante pour Michelle Cretella, « quand on voit que dans la vie normale ou dans la psychiatrie, quiconque “insiste constamment et de manière persistante” sur toute autre chose contraire à la réalité physique est tenu pour perturbé ou délirant »…
 
Le protocole de transition va ensuite indiquer aux parents comment traiter leurs enfants, via les bloqueurs de puberté, à partir de 11 ou 12 ans. Si à l’âge de 16 ans, les enfants insistent toujours, on les soumet à des hormones sexuelles opposées, et les filles biologiques peuvent obtenir une double mastectomie – les chirurgies internes ne sont pas recommandées avant l’âge de 18 ans.
 
Cette approche globale est aujourd’hui validée par les institutions publiques, dans les médias, dans l’éducation et le système juridique américains, et elle est recommandée par la plupart des organisations médicales, à l’exception de quelques-unes (le schéma est moins avancé en France).
 

Un « abus d’enfants institutionnalisé » selon le pédiatre Michelle Cretella

 
Et pourtant, comme l’écrit Michelle Cretella, « la recherche scientifique et les faits racontent une autre histoire ».
 
D’abord, personne n’est né « piégé dans le corps du mauvais sexe » – il n’y a pas de détermination génétique, comme on veut le faire penser. Le meilleur exemple est celui des jumeaux qui, si l’on suit ce raisonnement, devraient être transgenres à deux de manière systématique. Or, selon l’étude publiée en 2013 par le Dr Milton Diamond, seuls 28 % d’entre eux sont identifiés comme tels : dans 72 % des cas, ils diffèrent… La croyance en une « identité de genre innée » est donc un mythe.
 
Ensuite, il est avéré qu’avant toute cette promotion du genre, 75 à 95 % des enfants pré-pubertaires qui souffraient d’un trouble en ce domaine, finissaient par dépasser cette détresse. Maintenant, elle est montée en épingle et soutenue (le Service de développement de l’identité de genre au Royaume-Uni a vu le nombre de ses patients augmenter de 2.000 % depuis 2009).
 
Ce qui fait que bon nombre de ces enfants qui auraient pu surmonter leurs difficultés sont amenés (forcés?) à s’identifier comme transgenres par le fait même du protocole médical, car une fois qu’il est enclenché, le retour en arrière est rarement observé (une étude a montré que 100 % des enfants qui ont été « ré-assignés » continuaient leur traitement hormonal à l’âge adulte).
 
Un scandale immense. D’autant que ces mineurs n’ont pas un consentement entier et responsable. Et que ces traitements pré-pubertaires et post-pubertaires les stérilisent…
 

« Le protocole médical lui-même peut amener les enfants à s’identifier comme transgenres »

 
Et les incidences sur la santé ? Les inhibiteurs de puberté, dans le cadre du traitement de la « dysphorie sexuelle », n’ont pas prouvé leur entière innocuité. Il existe, en effet, des preuves d’une diminution de la minéralisation osseuse, d’un risque accru d’obésité et de cancer du testicule chez les garçons, et un impact encore inconnu sur le développement psychologique et cognitif… D’après les études sur les adultes, les risques du traitement hormonal de substitution font clairement état de maladies cardiaques, d’hypertension artérielle, d’accidents vasculaires cérébraux, de diabète et de cancers.
 
Alors, l’idéologie a beaucoup argué du taux de suicide des transgenres pour justifier ces protocoles de réattribution des jeunes enfants. Mais le lien n’a jamais été prouvé. Et c’est oublier qu’autrefois, la très grande majorité retrouvait l’équilibre et épanouissement une fois passée la puberté… C’est oublier aussi le taux de suicide chez les adultes qui ont subi une réaffectation sexuelle, près de 20 fois supérieur à celui de la population en général !
 

L’idéologie ne détermine pas la réalité

 
« De toute évidence, la réaffectation sexuelle n’est pas la solution à la dysphorie du genre » qui nécessite sans doute seulement une thérapie, une aide, car elle est un signe d’un trouble mental, d’une dépression dont il faut chercher la racine. Le paradoxe est d’ailleurs à souligner : dans le même temps, on cherche à dépsychiatriser et dépathologiser le fait, tout en maintenant la médicalisation et donc le remboursement par les organismes de santé.
 
Michelle Cretella dénonce, elle, un « abus d’enfants institutionnalisé ». Ces protocoles de réassignation, d’une injustice et d’une cruauté sans bornes, justifient des expérimentations massives et incontrôlées sur des mineurs sans défense. Les dommages physiques et psychologiques sont incalculables et parfois irréparables. De la promotion de l’idéologie du genre par le biais des programmes scolaires à la chirurgie de réaffectation sexuelle chez les enfants et les adolescents, il faut tout arrêter, s’émeut Michelle Cretella.
 
Mais qui pour se mettre en travers de cette machine de guerre qui envahit le globe ?
 

Clémentine Jallais