Le Daily Telegraph publié parmi ses galeries de photos du jour une série consacrées aux pères suédois : instants saisis (ou mis en scène) par le photographe Johan Bävman qui a voulu ainsi inciter les hommes de son pays à profiter des généreux congés offerts aux jeunes parents pour renforcer leurs liens avec leurs enfants. Ce sont des images de rêve pour tout idéologue du genre qui se respecte. Les autres risquent fort de ne pas se laisser séduire…
La Suède et la France font pression sur les pères pour les transformer en mamans
La Suède connaît (comme la France depuis la « loi sur l’égalité entre femmes et hommes » votée l’été dernier) un régime de congés parentaux aménagé pour inciter les pères à en prendre une partie, faute de quoi certains de ces précieux jours sont perdus. 480 au total, sur lesquels les pères doivent en prendre 60 au moins. Il leur est fortement conseillé d’en prendre davantage pour rester auprès de leur nourrisson. Tout cela pour « prouver » que le tout petit n’a pas tant besoin que cela de sa mère ? Dans les faits, cependant, seuls 12% des pères suédois se plient au rite en prenant le minimum requis.
Des photos de papas qui se comportent comme des mamans
C’est pour leur donner envie de jouer le rôle de papa au foyer que Johan Bävman a pris une série de clichés pour fixer sur sa pellicule virtuelle le quotidien des papas-poules.
Pêle mêle :
• Urban North tient son bébé au dessus des toilettes. Il a cessé de travailler pendant 8 mois. Le gamin a pu se passer de couches à 4 mois. Urban passe ses journées à cuisiner et à jouer avec son enfant, tandis que la maman travaille.
• Ola Larsson passe l’aspirateur avec son fils sur le dos : le harnais est « high tech » – la série est sponsorisée par Baby Björn – mais l’idée est celle de la mamma africaine… Il a pleuré comme une madeleine le jour où il a dû laisser son fils à la crèche pour la première fois après huit mois de congé.
• Martin Gagner (plus de 12 mois de congé pour deux enfants) endormi à côté du lit de son fils. Il est heureux d’avoir pu « influencer la personnalité » du plus petit en restant auprès de lui…
L’idéologie du genre s’ingère dans le quotidien des Suédois
Il n’y a rien de scandaleux à ce qu’un père participe à l’éducation de ses enfants (litote) et qu’il passe du temps avec son jeune bébé. Mais cette série de photos laisse comme un malaise. Regards, attitudes protectrices, tout témoigne de liens fusionnels qui sont naturels entre le bébé et sa mère, mais que le père doit faire évoluer pour que l’enfant puisse prendre son envol. C’est justement ce que nie l’idéologie du genre. Vous avez dit ingénierie sociale ?