Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, était dimanche en visite en Arabie Saoudite, poids lourd de l’ l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), après avoir discuté avec les autorités iraniennes de la dégringolade des prix du pétrole.
Un officiel du Venezuela a affirmé que la visite visait « à renforcer les liens et l’amitié » entre les deux pays, ajoutant qu’elle s’inscrivait dans un « tour des membres de l’OPEP » actuellement effectué par Maduro.
Neutraliser les plans de certaines puissances contre l’OPEP
La veille de son arrivée dans le royaume saoudien, Maduro avait appelé, avec son homologue iranien Hassan Rohani, à une coopération au sein de l’OPEP pour soutenir les prix du pétrole. Ce dernier avait alors déclaré qu’une « coopération des membres de l’OPEP qui sont sur la même ligne pourrait permettre de neutraliser les plans de certaines puissances contre l’OPEP et stabiliser les prix à un niveau acceptable en 2015 ».
L’Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Venezuela
Le gouvernement américain a récemment ouvert un nouveau front sur le marché pétrolier en autorisant l’exportation de sa production intérieure, ouvrant les vannes à un million de barils supplémentaires par jour dans un marché mondial déjà saturé… Son alliée, l’Arabie saoudite a refusé dans le même temps de baisser sa production malgré une chute du prix du baril de pétrole, récemment passé en dessous de 50 dollars.
La chute du pétrole est due à un acte « politique et non économique »
Elle a annoncé qu’elle pouvait résister financièrement à la chute du prix de l’or noir tandis que l’Iran et le Venezuela, tous deux membres de l’OPEP, ont à nouveau confié leurs inquiétudes.
Le numéro un iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait également dénoncé « l’étrange baisse des prix du pétrole en si peu de temps, qui ne peut être qu’un acte politique et non économique », fustigeant, en présence du président du Vénézuéla, les « ennemis communs » qui « utilisent le pétrole comme un levier politique » et qui « ont très certainement joué un rôle dans la baisse des cours ».
Le président Maduro devait se rendre lundi Alger, pour évoquer cette crise du pétrole et les solutions envisageables.