Un juge fédéral de San Francisco, en Californie, a rendu une nouvelle décision hostile aux enquêteurs du Center for Medical Progress (CMP) en interdisant toute nouvelle publication de vidéos filmées dans des centres et des réunions du Planned Parenthood (Planning familial) des Etats-Unis laissant constater les pratiques illégales de celui-ci à en matière de vente d’organes et de tissus de fœtus avortés.
Le principal pourvoyeur d’avortements aux Etats-Unis marque ainsi un nouveau point face aux militants provie qui, à la manière habituelle de journalistes infiltrés, ont cherché à faire la vérité sur un trafic inhumain et dont la première série de vidéos a déjà permis de porter ce scandale devant le Congrès des Etats-Unis. Sans compter les enquêtes judiciaires ouvertes dans plusieurs Etats pour faire la lumière sur ces accusations…
Nouveau revers pour le Center for Medical Progress, victoire pour le Planned Parenthood
David Daleiden et Sandra S. Merritt, qui se sont présentés dans divers centres du Planned Parenthood comme acheteurs d’organes et de tisses fœtaux au nom d’une société de recherche médicale inexistante aux Etats-Unis, ont déjà été inculpés pour… tentative de trafic d’organes fœtaux par un grand jury du Texas, dans une scandaleuse inversion de responsabilité, puisqu’ils n’avaient à aucun moment l’intention d’acheter effectivement ces organes mais de montrer que le Planning est bien vendeur si on lui propose de l’argent.
Le juge fédéral de Californie, Willial H. Orrick, a assorti son interdiction de publier de nouvelles vidéos d’une forte réprimande, assurant en outre – malgré les investigations en cours devant d’autres juridictions – que leurs accusations contre le Planned Parenthood sont « sans fondement ». Il a refusé retenir qu’ils ont agi à la manière et avec les moyens du journalisme d’investigation, en les tenant pour coupables d’utilisation frauduleuse de documents officiels et de violation de confidentialité par la divulgation de rencontres privées.
Un juge de Californie interdit la publication de nouvelles vidéos
Il est clair que d’importants intérêts sont en jeu : la première dizaine de vidéos publiées par le Center for Medical Progress montre des responsables du Planning familial américain confirmer qu’ils fournissent des sociétés de recherche biomédicale en organes et tissus fœtaux, ainsi qu’en fœtus intacts, en ayant recours à des procédures d’avortement particulières pour assurer une meilleure « qualité » de ce qu’ils appellent les « cas », et en discutant les tarifs dont certains reconnaissent qu’ils permettent d’obtenir de meilleurs résultats au bilan.
Les vidéos montrent des scènes effarantes où des responsables du Planned Parenthood discutent des prix autour d’un bon repas, ou d’autres – bien pires encore – où des techniciens montrent en direct des bras, des jambes, des cerveaux, des poumons nageant parmi des « produits d’avortements » déchiquetés. L’une des vidéos montre même un enfant avorté dont le petit cœur bat encore…
L’enjeu, c’est la réputation du Planning mais aussi le maintien de ses importantes subventions publiques qui sont menacées du fait de l’horreur provoquée par ces images.
Après avoir dans un premier temps émis à l’encontre du Center for Medical Progress une ordonnance temporaire de non diffusion de nouvelles vidéos ou de retranscriptions associées, en attendant la résolution de diverses questions juridiques posées à l’occasion de ce dossier, le juge Orrick a donc confirmé cette interdiction par le biais d’une « injonction préliminaire ».
Trafic d’organes par le Planning familial américain : le juge n’a rien vu
Sa décision précise qu’il a visionné des « centaines d’heures » de ces vidéos filmées lors de rencontres avec des pourvoyeurs d’avortements et n’y a trouvé aucune preuve que ceux-ci eussent violé la loi, aucun d’entre eux « n’ayant avoué pratiqué la vente potentiellement illégale de tissus fœtaux pour en tirer un profit, ni s’être dit d’accord pour le faire, ni avoir montré un intérêt pour le faire. »
Le juge accuse également les enquêteurs de ne pas avoir fait preuve d’« intégrité journalistique » et d’avoir « délibérément édité les vidéos » pour aboutir à des « assertions sans fondement ».
« Mis dans la balance avec l’intérêt public » que le CMP veut défendre, « les intérêts légitimes de la NAF (National Abortion Federation) en ce qui concerne leurs droits à la vie privée, à la sécurité, à l’association en sauvegardant la confidentialité de leurs présentations et leurs conversations lors de leurs rencontres annuelles sont fortement en faveur de la NAF », écrit le juge qui a interdit notamment la diffusion de vidéos enregistrées à cette occasion.
Le CMP tient bon en assurant que ces méthodes judiciaires constituent un abus dont l’objectif est de cacher la réalité du trafic d’organes fœtaux, il a décidé de faire appel, au nom du droit à la liberté d’expression et pour contrer les « attaques extrémistes » de la NAF.