C’est une revers pour la fédération Planned Parenthood des Etats-Unis : toutes les accusations contre les enquêteurs du Center for Medical Progress sur le trafic d’organes de bébés avortés, David Daleiden et Sandra Merritt, ont été invalidées : en France, on parlerait d’un non-lieu. Le bureau du procureur du district du comté de Harris a abandonné les poursuites avant même que Daleiden et Merritt n’aient pu entamer leurs démarches judiciaires pour faire casser les accusations.
David Daleiden, responsable du projet de démasquage du Planning familial, a qualifié ce non-lieu de « reconnaissance éclatante des droits de tous les citoyens-journalistes à la protection du 1er amendement (sur la liberté d’expression) ». C’est aussi « un avertissement clair à tous les amis politiques du Planned Parenthood qui chercheraient à attaquer les lanceurs d’alerte pour protéger le Planning de toute enquête », a-t-il déclaré.
« Le Planned Parenthood a essayé de s’entendre avec des responsables publics pour manipuler le procès à son propre profit, mais il a échoué », a encore commenté Daleiden. « Une année après la sortie au grand jour des vidéos en caméra cachée, l’enquête en cours sur le Planning par le Panel d’investigation de la Chambre a mis en évidence sa culpabilité dans la collecte et le trafic de morceaux de corps de bébés pour en tirer profit. »
Les accusations du Planned Parenthood contre David Daleiden et Merritt font l’objet d’un non-lieu
« L’inculpation avait une motivation politique et n’aurait jamais dû être enregistrée », a déclaré pour sa part Mat Staver, fondateur du Liberty Counsel, un bureau d’avocats spécialisé dans la liberté d’expression, qui représente Sandra Merritt dans l’affaire. « Cette poursuite infondée, ayant pour seul objectif la vengeance, n’aurait jamais dû être engagée », a ajouté Peter Breen de la Thomas More Society qui représente David Daleiden : « C’est le Planning familial qui est en tort, pas David Daleiden. »
Les deux enquêteurs encouraient 20 ans de prison pour crime de falsification d’un registre gouvernemental par utilisation d’une fausse identité pour avoir accès au Planned Parenthood de Houston, où ils avaient pu mener leur enquête révélant l’écœurant trafic du Planning. On se souviendra qu’ils avaient même réussi à filmer en caméra cachée la dissection d’un bébé.
Au Texas, le trafic de bébés avortés du Planned Parenthood méritait d’être mis au jour
Ils s’étaient fait passer, sous de faux noms, pour les représentants d’une société fictive, Biomax cherchant à mener des expériences sur des tissus et des organes fœtaux. Le Planned Parenthood n’a eu de cesse de jeter le doute sur la vidéo, et l’opprobre sur les deux enquêteurs. 129.000 personnes ont signé une pétition de LifesiteNews pour soutenir ces derniers, demandant que les accusations à leur encontre soient invalidées.
« Il nous faut aller jusqu’au bout et comprendre comment une corruption gnéralisée a pu entacher la procédure dans le comté de Harris », affirme désormais Kristan Hawkins des Etudiants pro-vie d’Amérique.
Daleiden et Merritt n’en ont cependant sans doute pas fini avec la justice, l’Etat de Californie et le ministère de la Justice cherchant, sous la pression du Planned Parenthood, le moyen de leur nuire.