Une police de la charia en Allemagne ? Oui, pour intimider la population tchétchène

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Selon des informations publiées par Der Tagesspiegel la surveillance de la « moralité » des musulmans tchétchènes vivant en Allemagne, et particulièrement à Berlin, est actuellement assurée par une sorte de « police des mœurs ». Chargée de surveiller le respect de la charia, elle pratique l’intimidation auprès des hommes et surtout des femmes, en les menaçant violemment en cas de non-respect des consignes du Coran et des hadiths.
 
Des bandes armées islamistes qui n’ont pas peur de recourir à la violence font circuler le message, notamment par le biais de vidéos et de messages diffusés par WhatsApp depuis mars 2017 parmi la communauté tchétchène.
 

Des islamistes tchétchènes font la police de la charia

 
« Ici, en Europe, certaines femmes tchétchènes et certains hommes tchétchènes qui ressemblent à des femmes font des choses innommables. Vous le savez, je le sais, tout le monde sait », annonce ainsi sur l’une de ces vidéos un homme brandissant un pistolet : « Celles qui flirtent avec les hommes d’autres groupes ethniques et qui les épousent, les femmes tchétchènes qui ont choisis le mauvais chemin, et toutes ces créatures qui osent s’appeler des hommes tchétchènes – eh bien, il ne faudra pas grand-chose pour que nous les remettions tous dans le droit chemin ».
 
Il ajoute : « Ayant juré sur le Coran, nous allons sortir dans les rues. Voilà notre déclaration d’intention ; ne dites pas que vous n’avez pas été avertis ; ne dites pas que vous ne saviez pas ».
 

Intimider la population tchétchène en Allemagne pour faire régner la charia

 
Il semblerait que ce ne soit pas seulement de vains mots. Une femme victime de cette « justice » islamique en témoignait lors d’un entretien avec Meduza, un média basé en Lettonie. Filmée dans la rue où elle avait osé se promener avec un homme non tchétchène par une bande d’islamistes, elle a vu celle-ci débarquer dans sa maison. Elle-même a réussi à se cacher ; son compagnon, lui, a été roué de coups, perdant plusieurs dents au cours de l’attaque. La jeune femme s’indigne : « En quoi ma vie privée les concerne-t-elle ? Je ne les connais pas. Je ne veux pas les connaître. Je ne suis ni leur sœur ni leur fille. Ma vie privée ne regarde que moi. »
 
Mais le contrôle social reste vivace dans les pays musulmans et dans sa version islamique, il devient une véritable tyrannie, exacerbée dans les pays non musulmans. Une tyrannie aggravée par la licence qui règne en Occident : ainsi le simple fait d’assister à l’école publique en Allemagne est déjà considéré comme une « transgression » par la police de la charia en raison des cours d’« éducation sexuelle » qui y font partie du programme obligatoire. Mais en l’occurrence, ce sont les femmes et les jeunes filles qui sont frappées.
 
L’une d’elles – une jeune fille – se plaint : « Je portais un hidjab mais j’ai quand même été traitée de prostituée parce que je m’étais fardé les yeux. » Pour être tranquille, il faudrait qu’elle porte le voile, qu’elle baisse les yeux et qu’elle reste claquemurée à la maison. « Mais qui voudrait d’une telle vie ? »
 

Anne Dolhein