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Si la pornographie était vraiment réservée aux 18+, l’industrie ferait faillite

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James Deen a obtenu la distinction peu enviable d’étoile masculine du porno de l’annĂ©e… Les films pour les 18 ans et plus constituent son gagne-pain ; mieux, son fonds de commerce. Mais de son propre aveu, ce ne sont pas seulement les majeurs qui engraissent cette industrie immorale : il a dĂ©clarĂ© Ă  The Atlantic que si les mineurs cessaient d’aller sur les sites pornographiques, elle ferait faillite. Le sigle « 18+ Â» n’est pas une garantie, loin s’en faut : pour beaucoup de jeunes, le visionnage d’images sexuelles explicites est Ă  un clic.
 
Ce jeune père de 31 ans reconnaĂ®t que cette situation fait du tort aux jeunes et aux enfants. Sans remettre en question sa propre participation aux tournages, il parle d’un « dilemme Ă©thique Â». Et ne voit qu’une solution : installer une barrière efficace pour empĂŞcher les mineurs d’accĂ©der aux images afin de disposer d’une vĂ©rification lĂ©gale de l’âge des internautes.
 
« J’ai eu des discussions avec des partenaires commerciaux, les gens qui font fonctionner des tas de sites pornographiques. Je veux voir tous les sites pour adultes protĂ©gĂ©s par un mur de vĂ©rification de l’âge. Il ne suffit pas de rĂ©pondre, “Oui, j’ai 18 ans” : il faut renseigner une carte de crĂ©dit ou assimilĂ©, le mieux que l’on puisse faire pour crĂ©er un environnement 18+ Â», explique l’acteur.
 

L’industrie pornographique a besoin de mineurs pour vivre

 
Il s’est heurtĂ© Ă  un refus catĂ©gorique. Qu’il rapporte ainsi : « Il a dit – et je suis d’accord avec lui – “En tant que père, je suis d’accord avec vous Ă  100 % ; j’aimerais faire ça. En tant qu’homme d’affaires, je ferai faillite en moins de 24 heuresË® Â».
 
Autrement dit, ces prĂ©tendus sites « pour adultes Â» vivent grâce Ă  un public de jeunes et d’enfants, et ceux qui les font fonctionner le savent. A tel point que la simple protection des jeunes face Ă  ces images destructrices seraient synonymes d’un fracassant Ă©chec commercial.
 
Rod Dreher, commentateur chrĂ©tien respectĂ© aux Etats-Unis, s’émeut et accuse : « VoilĂ  un homme qui gagne sa vie en exploitant des jeunes, en les incitant Ă  regarder des choses auxquelles il ne voudrait pas exposer ses propres enfants. Si cette sociĂ©tĂ© Ă©tait saine et juste, il serait Ă  la rue – ou en prison Â».
 

Réserver la pornographie aux 18+, c’est condamner l’industrie à la faillite

 
Deen lui-mĂŞme ne se contente pas de faire l’acteur, il possède ses propres sites pornographiques qu’il prĂ©sente comme de simples « divertissements Â» qui n’ont rien Ă  voir avec la rĂ©alitĂ© de la sexualitĂ©, en dehors de toute « intimitĂ© Â». Il reconnaĂ®t qu’avec la facilitĂ© d’accès au « porno gratuit en ligne Â», n’importe qui peut y accĂ©der simplement pour se distraire, sans rien apprendre sur la vraie sexualitĂ©. Cela le porte Ă  s’inquiĂ©ter particulièrement Ă  propos des « consommateurs Â» sans expĂ©rience de la sexualitĂ©.
 
« Ce que voient les jeunes lorsqu’ils regardent de la pornographie dure a autant de ressemblance avec les vraies relations sexuelles qu’une sĂ©quence de Jackie Chan en a avec un vrai combat Ă  mains nues. Mais cela crĂ©e l’illusion de la rĂ©alitĂ© Â», explique l’acteur.
 
Et ce sont des images qui sont vues, aujourd’hui, par des enfants de 8 ou 9 ans, âge moyen de la première exposition aux images pornographiques aux Etats-Unis.
 

Anne Dolhein