Les premières mesures de Donald Trump pour démanteler l’héritage Obama

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La première journée de Donald Trump à la Maison Blanche a commencé par un discours d’investiture remarqué : le Président, citant la Bible, a appelé à l’unité nationale, vilipendé « l’establishment » et résumé sa politique en quelques mots : « l’Amérique d’abord ». Une fois le nouveau président installé dans le Bureau Ovale, ce fut ensuite un véritable torrent d’annonces, de nominations et de mesures, qui pour la plupart visent à démanteler l’héritage de Barack Obama : nouvelle politique énergétique, signature d’un décret contre la loi sur l’assurance santé « Obamacare », et renégociation ou retrait des Etats-Unis de plusieurs accords internationaux de libre-échange.
 

L’héritage d’Obama

 
Première cible de Trump : la politique environnementale d’Obama. Le président a mis fin à la règlementation abusive d’Obama sur l’exploitation énergétique dans les eaux de l’océan Arctique et de l’océan Atlantique, et au « plan d’action climatique » qui régulait jusque-là les émissions de dioxyde de carbone ; par voie de conséquence, Trump signe ainsi l’arrêt de mort de l’Accord de Paris conclu lors de la COP 21. Le site internet de la Maison Blanche précise : « Lever ces restrictions va grandement aider les travailleurs américains car cela augmentera les salaires de plus de trente milliards de dollars dans les sept ans à venir. » Le nouveau plan énergétique de Trump, l’« America Fist Energy Plan », prévoit d’exploiter les réserves encore intactes de schiste, de pétrole et de gaz naturel, y compris celles des territoires fédéraux. « Nous utiliserons les revenus de la production énergétique, explique Trump, pour reconstruire nos routes, nos écoles, nos ponts et nos infrastructures publiques. »
 

Donald Trump a déjà commencé à démanteler l’Obamacare

 
Deuxième cible de Trump : les accords internationaux de libre-échange. Concernant l’ALENA, Trump s’apprête à rencontrer le président du Mexique pour renégocier les accords. « Je pense que le résultat sera positif, autant pour le Mexique que pour les Etats-Unis et pour tous ceux qui sont concernés par ce partenariat », a précisé Trump qui, si les négociations n’aboutissent pas, affirme qu’il désengagera son pays de l’ALENA. Mettre fin aux accords internationaux qui affaiblissent la souveraineté des Etats-Unis et desservent les intérêts du peuple américain, tel est son objectif. En ce sens, il vient aussi d’annoncer que les Etats-Unis se retirent du Partenariat Transpacifique.
 
Troisième cible de Trump : la médecine socialisée. Le président américain vient de signer un décret afin de « diminuer le fardeau économique que représente l’ObamaCare (« Loi sur la protection des patients et les soins abordables »), en attendant sa suppression prochaine. Le nouvel occupant de la Maison Blanche entend « mettre en place les moyens qui donneront à l’Etat plus de flexibilité et de pouvoir de contrôle pour que la santé devienne un secteur plus libre et plus ouvert. »
 

Premières mesures de Donald Trump : le libre-échangisme d’Obama dans le collimateur

 
Sur le site internet de la Maison Blanche, Trump est présenté comme « le président de la loi et de l’ordre » grâce notamment au renforcement des forces de police et de la politique en matière d’immigration : « Le président Trump s’engage à construire un mur pour arrêter l’immigration clandestine, les gangs, la violence, et la drogue qui se déverse dans notre pays. » Les étrangers dangereux en situation illégale seront expulsés du pays, promet le site.
 
Alors que les manifestations de gauche se multiplient contre le nouveau président, une surprise… Dans un long entretien accordé au quotidien espagnol El Pais, le pape François, si prompt pourtant à dénoncer les « murs », a commenté l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en déclarant qu’il fallait se garder des jugements hâtifs : « Je n’aime pas me précipiter et juger les gens prématurément. Nous verrons comment il agira, ce qu’il fera, et alors je me ferai une opinion. »
 
Mais dans le même temps, le pape a mis en garde : « En période de crise, nous manquons de jugement ; les gens sont tentés de se dire : “Cherchons un sauveur qui nous rende notre identité, et défendons-nous avec des murs, des barbelés, peu importe, pourvu qu’on ne vienne pas nous voler notre identité. » Comprenne qui pourra.