Procès de Robert Ménard pour provocation à la haine


 

Robert Ménard jugé le 8 mars

 

Entretien à Béziers avec Armel Joubert des Ouches

 
Pour ses propos jugés racistes, Robert Ménard, le maire de Béziers, doit comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris ce 8 mars 2017.
 

Robert Ménard jugé pour provocation à la haine pour avoir déclaré : « Il y a des seuils de tolérance »

 
« Si la réalité est une provocation, alors je provoque ! Si dire les choses telles que je les constate ici, dans ma ville est une provocation, je suis un provocateur ! Mais tous les gens qui voient la réalité et qui la décrivent dans cette ville, à Béziers, sont des provocateurs ! Il y a une salle du conseil municipal juste derrière nous. Dans ce conseil municipal il y a une opposition qui vous explique que dire des choses comme ça c’est faire preuve de racisme, mais qui ne mettraient pas un seul de leurs enfants dans les écoles en question ! »
 

« On a une presse hyper idéologisée, hyper politisée ! »

 
« On a une immense majorité des journalistes qui vivent hors sol, comme la classe politique ; des gens qui refusent de se colleter au réel. Mais le réel il leur sautera à la gorge Monsieur ! Un certain nombre nie la réalité. J’ai été dans des médias. Les pires ennuis que j’ai eu à RTL et à I Télé, ce n’était pas avec les directions, c’était avec les autres journalistes ! Tout ce que je disais, ils le vivaient comme une provocation ! Mais parce qu’ils vivent ailleurs ! Quand j’étais jeune journaliste, la presse régionale était plus proche du peuple que ne l’est la presse nationale. Je pense que c’est pire aujourd’hui ! Si demain je présente les vœux dans ma ville et que je cite Gramsci pour qui j’ai une immense admiration … ça ira mieux ! Il se fait que demain je citerai saint Thomas d’Aquin. Saint Thomas d’Aquin c’est une provocation Monsieur ? »
 

29 procédures contre Robert Ménard en 2016

 
Nous avons rencontré Robert Ménard dans la ville qu’il dirige depuis deux ans. Le maire de Béziers n’a pas caché qu’il « inquiet » de l’issue de son procès. Il faut dire qu’il a subi 29 procédures en 2016. Pour la crèche dans ma ville, pour des propos que j’ai tenu, pour des subventions que j’ai refusé de donner à des clandestins. Tout cela ne me fait pas rire, cela me prend du temps, cela coûte de l’argent. Et un certain nombre de médias se régalent de montrer ma ville comme si on était un haut lieu de je ne sais pas quoi, je n’ose imaginer ce qu’ils pensent comme haut lieu !… ».
 
Pour Robert Ménard, c’est lui l’insulté, car il dit ne pas supporter « être pris pour un homme raciste ».
 

« Beaucoup de maires me disent que j’ai raison »

 
« Je ne sais plus le nombre de repas avec des maires ou de rencontres avec des maires qui me disent « Mais vous avez raison, je rencontre exactement le même problème… ». Quand je les questionne pour savoir pourquoi ils ne le disent pas ils répondent qu’ils se feraient clouer au pilori…! »
 

Un entretien réalisé par Armel Joubert des Ouches