Une note interne de la police révèle que les cas de prostitution de mineurs ont été multipliés par 10 en 10 ans. Les chiffres révèlent que 226 cas ont été traités par la police et la gendarmerie en 2024, contre 21 en 2015. Par ailleurs, les victimes sont « de plus en plus jeunes, certaines âgées de 12 ans, même si la majorité ont plus de 15 ans ».
Le « recrutement » se fait « de plus en plus souvent en ligne ». 87 % de ces mineurs sont de « nationalité française » : « Si l’exploitation sexuelle des mineurs par des réseaux internationaux demeure une réalité, elle est largement supplantée par le phénomène dit de “proxénétisme de proximité” auparavant qualifié de “proxénétisme de cité” dont les victimes et les auteurs sont quasi exclusivement français. »
La note déplore « une application timide » de la pénalisation des clients mais observe une amélioration : ils « sont désormais moins auditionnés comme simples témoins, et plus régulièrement en qualité de mis en cause ».