Un homme soupçonné de s’être radicalisé a été arrêté lundi soir à Carcassonne par les hommes de la Direction générale de la sécurité intérieure, a-t-on appris jeudi. Suspecté de vouloir commettre des actions terroristes, il était en possession, lors de son arrestation, d’un couteau et d’une petite masse. Mais qu’est-ce au juste qu’un « radicalisé » ?
 
Aux enquêteurs qui l’interrogeaient, l’homme âgé de 22 ans a affirmé vouloir s’attaquer à des touristes américains et russes, ainsi qu’aux forces de l’ordre. Il a aussitôt été placé en garde à vue à Toulouse, pour association de malfaiteurs en vue de préparer un acte de terrorisme.
 

Un homme radicalisé arrêté à Carcassonne. Radicalisé à quoi ?

 
Il avait été repéré pour des appels sur internet à tuer des mécréants, et c’est sur internet également qu’il se serait radicalisé. Mais radicalisé à quoi ? Début de réponse, puisqu’il se serait converti à l’islam en 2014 assurent plusieurs media – mais pas tous, certains se contentant du radicalisé.
 
On apprend en outre qu’il était fiché S, et sous surveillance des services de renseignements.
 
Son avocat affirme en outre dans les colonnes de La Dépêche du Midi que, « en accomplissant les actes pour lesquels il a été interpellé, il a la sensation de venger les souffrances de ses frères continuellement bombardés en Irak et en Syrie par la coalition internationale et plus précisément par les Russes et les Américains ». Et Me Jocelyn Momasso poursuit : « A défaut de pouvoir se rendre en Syrie, faute de moyens financiers, pour combattre aux côtés de ses “frères” et mourir en martyr, il a décidé de poursuivre son combat sur le territoire national. »
 
Il s’agit donc clairement d’un converti musulman qui envisageait de commettre des actes de terrorisme, et qui était « connu des services spécialisés » de l’antiterrorisme, au point d’avoir été assigné à résidence pendant trois mois après les attentats de novembre dernier.
 
Simple ? Non !
 

Il était suspecté de vouloir perpétrer des actions terroristes

 
S’il était domicilié à Lisle-sur-Tarn, il est originaire de Lunel, dans l’Hérault, d’où un certain nombre de jeunes sont partis pour la Syrie rejoindre l’Etat islamique.
 
Il était en outre issu d’une famille de cinq enfants, mais en déshérence familiale, sociale et professionnelle, hébergé le plus souvent en foyers de sans-abri.
 
Et il s’est radicalisé sur internet.
 
Autrement dit, Lunel, la déshérence familiale et internet sont autant au moins responsables que l’islam…
 

Islam et psychiatrie

 
Mais, selon ce qu’il affirme, il a reçu un appel à passer à l’acte pendant la période du ramadan.
 
Le ramadan, que l’on sache, c’est bien l’islam, non ? Et Allah, au nom duquel il prétendait s’exprimer aussi ?
 
Ah ! Il souffre manifestement d’antécédents psychiatriques.
 
Ouf !
 
Cela dit, il y a peut-être mieux à faire vis-à-vis des gens souffrant de problèmes psychiatriques que de les ficher S, et de les faire surveiller par les forces de l’ordre…
 

François le Luc