Un rapport parlementaire britannique accablant dénonce les dommages des politiques covid sur les enfants

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Les dommages causés aux enfants par le confinement auraient pu être évités, affirment des organisations caritatives et des experts de premier plan dans un rapport accablant présenté ce mercredi, au Royaume-Uni, à la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la pandémie du covid. Le rapport a été rédigé par l’alliance ad hoc des organisations de défense des droits de l’enfant, qui regroupe Save the Children, Just for Kids Law et Children’s Rights Alliance for England, et il affirme que la distanciation sociale et la fermeture des écoles et des terrains de jeux pendant la crise du covid ont eu des « effets durables et déterminants » – et terriblement néfastes.

Sous le titre What About The Children ? (Quid des enfants ?), le document affirme que de nombreux dommages auraient pu être évités si les ministres avaient tenu compte des droits des enfants lorsqu’ils ont pris des décisions pour « limiter la propagation » du virus.

Anne Longfield, commissaire à l’enfance pendant la première année de la pandémie, soutient pleinement ses conclusions : « Trois ans plus tard, de nombreux enfants et familles paient le prix des erreurs commises. Tant de problèmes à long terme découlant de Covid auraient pu être atténués, voire évités, si le gouvernement avait fait de l’intérêt des enfants une priorité absolue. Plus jamais ça ! »

 

Un rapport officiel sur la folie des politiques covid du point de vue des enfants

Problèmes innombrables, de fait. Pendant la grande peur du covid – et surtout du fait des mesures de confinement – le nombre de jeunes consultant pour des problèmes de santé mentale a bondi, passant de 12,1 % des enfants en 2017 à 17,8 % l’année dernière. Le mois dernier, une enquête menée auprès de plus de 6.000 parents en Angleterre a corroboré cette tendance en révélant que le confinement avait nui au développement émotionnel de près de la moitié des enfants.

Parallèlement, la proportion d’élèves atteignant le niveau attendu en lecture, écriture et mathématiques à la fin de l’école primaire a chuté de manière nette : elle était de 65 % en 2018-19, et de 59 % seulement en 2022-23. Selon le rapport, si les écoles avaient été considérées comme des infrastructures essentielles, au même titre que les hôpitaux et les transports publics, qui sont restés ouverts pendant la crise, les enfants n’auraient peut-être pas subi de préjudices tels que la perte d’apprentissage, la maltraitance et un risque élevé d’atteinte à leur santé mentale.

Le rapport ajoute que les spécialistes de la petite enfance étaient « particulièrement préoccupés » par le développement de la parole et du langage des enfants, certains ayant même remarqué des retards dans le développement physique des bébés après la fermeture des crèches. Constat effarant, en vérité, car s’il est exact il montre que les tout-petits ne reçoivent plus chez eux, mais en collectivité, les fondements du langage et l’ensemble de ce qu’il leur faut pour grandir dans leur esprit et dans leur corps…

 

Le rapport souligne qu’on ferme désormais plus facilement les écoles

Le rapport souligne également que l’expérience de la fermeture des écoles au moment du covid a rendu plus courant ce qui était naguère impensable : aujourd’hui encore, des grèves, des fermetures épisodiques en cas de tests covid positifs, des problèmes de structures des bâtiments scolaires sont aussitôt « résolus » par le recours à l’enseignement à distance.

Sir Gavin Williamson, qui était ministre de l’éducation pendant la pandémie, affirme aujourd’hui : « Il est clair que les écoles et les structures d’accueil de la petite enfance doivent être protégées par-dessus tout. Ce faisant, nous préservons l’avenir et nous devons admettre que nous devrons sacrifier d’autres choses pour les garder ouvertes si une autre pandémie devait survenir. » Les « Lockdown Files » du Telegraph ont révélé que Sir Gavin s’était battu pour que les écoles rouvrent en janvier 2021, mais que ses efforts avaient été réduits à néant après un « combat d’arrière-garde » de Matt Hancock, alors ministre de la Santé. Pendant ce temps, les messages sur les médias sociaux critiquant la politique du covid, y compris la décision de fermer les écoles, étaient surveillés par l’unité de contre-désinformation du gouvernement.

Le moindre des dommages causés aux enfants n’est sûrement pas l’abominable pression psychologique qui leur a été appliquée : le rapport rappelle que les fonctionnaires ont injustement rendu les enfants responsables de l’augmentation des taux d’infection, par exemple à travers la campagne « Don’t Kill Granny » (Ne tue pas grand-mère).

 

« Libertés perdues, espoir perdu » : le gouvernement a nui aux enfants

Selon le rapport de l’Alliance, les enfants ont besoin d’aide aujourd’hui pour faire face aux conséquences des décisions prises pendant la pandémie : « les années d’apprentissage perdues, les libertés perdues et l’espoir perdu. » Et ce alors qu’à l’origine, l’enquête parlementaire sur la gestion du covid ne devait même pas s’intéresser aux enfants, premières victimes et grands oubliés.

La baronne Hallett, qui préside l’enquête, ne s’est engagée à examiner les effets sur les enfants qu’à la suite d’une campagne du Telegraph. Toutefois, le sujet ne sera pas abordé dans les six modules d’enquête annoncés jusqu’à présent, et les témoignages à ce sujet ne devraient pas être entendus avant 2025 au plus tôt, souligne le quotidien.

Hélas, le rapport ne met pas en cause la politique de confinement elle-même, ni celle des masques, dont tant d’études affirment pourtant qu’elle n’avait en rien diminué contaminations, maladies et décès. Il ne suffit pas de demander qu’on garde les écoles ouvertes en cas de « prochaine pandémie » et de « prochain confinement » : il faut en finir avec la tyrannie.

 

Anne Dolhein