Le rapprochement Poutine-Kim Jong-un menace la liberté religieuse

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C’est ce qu’a affirmé Nina Shea, directrice du Centre pour la liberté religieuse du Hudson Institute, think tank conservateur aux Etats-Unis. « La Russie et la Corée du Nord partagent une vision du monde caractérisée par l’intolérance à l’égard de la liberté, en particulier de la liberté religieuse. Et ils détestent le monde occidental principalement en raison de ces libertés », a-t-elle déclaré au National Catholic Register, commentant le rapprochement Poutine-Kim Jong-un.

Elle a souligné que « les prêtres catholiques et orthodoxes ukrainiens, à l’exception de ceux qui sont en union avec le patriarcat de Moscou, ont été persécutés et même tués parce qu’ils étaient perçus comme des “menaces pour la sécurité nationale”, tandis que les chrétiens nord-coréens risquent d’être internés à vie dans des camps de travail, d’être torturés ou exécutés. Son avertissement fait suite à la rencontre du mois de juin où Poutine et Kim ont signé au nom de la Russie et de la Corée du Nord un accord d’« assistance mutuelle ».

 

Menace communiste

La chercheuse a noté que la Russie est également très proche de la Chine qui partage de nombreux principes communistes avec la Corée du Nord, « où la famine survient régulièrement et où les richesses existantes sont investies dans l’armement ». « Poutine épuise la richesse de son propre pays en achetant des armes et à travers sa guerre choisie contre l’Ukraine », a ajouté Nina Shea.

Propos confirmés par Alexandre Gabuev, directeur du Carnegie Russia Eurasia Center, qui a déclaré sur EWTN : « L’objectif de Poutine n’est pas seulement d’obtenir de la Corée du Nord les munitions d’artillerie dont il a besoin, mais aussi d’aider la Corée du Nord à se renforcer et à devenir un problème plus grave pour les Etats-Unis et leurs alliés japonais et sud-coréens. »

 

Le rapprochement Poutine-Kim renforcé par l’amitié avec la Chine

Nina Shea a ajouté : « Certains experts de l’Institut Hudson, qui étudient ces questions, affirment déjà qu’il existe un réel danger que les Etats-Unis soient un jour gouvernés par un nouvel empire dirigé par le parti communiste chinois si nous ne nous réveillons pas et ne comprenons pas qu’il s’agit d’une nouvelle situation de guerre froide. »

Une guerre froide décidément très hybride, pourrait-on ajouter : la mise en œuvre des ODD (objectifs du développement durable) et l’action des institutions supranationales si admiratrices de la Chine communiste, promeuvent en effet un socialisme mondialisé.

 

Anne Dolhein