L’association belge GAIA, pour préserver la déesse-mère la Terre, est écolo, animaliste et végan. Pour elle, interdire les animaux dans les cirques n’était qu’un premier pas. Elle a ouvert à Bruxelles le 9 septembre un « zoo du futur, sans vitres, barrières ni cages », intitulé, en anglais comme il se doit, Step into the wild, dont les visiteurs sont invités à se promener dans la « nature où les éléphants déambulent, les singes se balancent et la jungle s’anime tout autour de vous ». Une « aventure feel-good, immersive, amusante et respectueuse des animaux » qui ne demande qu’un casque de réalité virtuelle. Grâce à lui les animaux « marchent, volent ou nagent comme s’ils étaient vraiment là ». En somme, la réalité augmentée par le virtuel est… amputée de ce qui fait l’objet d’un zoo, les animaux. Ann De Greef, qui fait partie de l’association Gaïa pontifie : « Nos expériences en réalité virtuelle vous rapprochent des animaux comme jamais auparavant. » Au contraire, elles nous éloignent de ce qu’ils sont vraiment. Le virtuel est le contraire du réel, et remplacer l’un par l’autre est plus qu’un tour de passe-passe, une imposture. Dangereuse d’ailleurs. En 2024, au zoo de Thoiry, une jeune femme avait franchi deux systèmes de sécurité pour faire son footing dans l’enclos des loups. Dans la vraie vie, on ne se promène pas avec les éléphants, les lions ni les loups.