Catastrophe pour les partisans du réchauffement global, les glaces de l’Antarctique n’ont jamais été aussi étendues depuis qu’on en a commencé la mesure satellite en 1979 : 2 millions de kilomètres carrés de plus que la moyenne.
Les glaces de l’Antarctique occupent seize millions de kilomètres carrés, soit 2 millions de plus que leur surface habituelle à la même époque de l’année : l’équivalent du Groenland, ordinairement en eau libre, est aujourd’hui transformé en banquise. C’est le résultat de mesures opérées par le Centre américain de données relatives à la neige et à la glace, un organisme fédéral fondé par la NASA. Elles révèlent la superficie la plus élevée depuis que les mesures par satellites ont commencé en 1979.
Une tendance longue qui contredit le réchauffement global
Et c’est l’aboutissement d’une tendance qui a commencé voilà dix ans. Si l’on prend en compte la perte de glace enregistrée en Arctique sur la même période, la zone gelée autour des deux pôles excède d’environ un million de kilomètres carrés la moyenne à long terme.
Ces mesures contredisent les projections faites par l’ONU, calculées par ordinateur à partir des modèles mathématiques utilisés par le GIEC. Dans son rapport de l’an dernier, celui-ci reconnaissait que, selon ces modèles, la glace antarctique devrait décroître et non croître.
Cela n’entame pas la foi des membres de l’Eglise du réchauffement global, pour qui « les phénomènes météo extrêmes et l’élévation du niveau des mers » sont une preuve suffisante de leur croyance.
2 millions de kilomètres carrés que nul n’explique
Ainsi Ted Maksym, océanographe à l’institut Woods Hole, dans le Massachusetts estime-t-il : « Paradoxalement, l’une des raisons de l’accroissement de glace pourrait être le réchauffement. » Certains pensent au réchauffement de l’Atlantique nord qui causerait le refroidissement du pôle sud, d’autres à l’effet des vents. Mais « cela prendra du temps pour le prouver expérimentalement ». Bref, ils n’en savent rien mais ne veulent pas abandonner leur dogme.
Pour Judith Curry, qui tient la chaire de climatologie à l’institut de technologie Georgia à Atlanta, cette attitude n’est pas convaincante : « Nous n’avons aucune interprétation fondée sur des données quantifiées qui permette de prévoir l’extension des glaces de l’Antarctique. » Rappelant la « pause » marquée par le réchauffement depuis dix-sept ans, elle ajoute : « Pour que des arguments convaincants expliquent la variation de la glace formée en mer, il faudrait comprendre et modéliser en même temps les glaces de l’Antarctique et de l’Arctique. »