Les Républicains soutiennent Obama dans sa réforme de l’Education

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Le président Barack Obama après la signature de la loi « Every Student Succeeds Act », le 10 décembre 2015, en lien avec la réforme de l’Education.

 
La collusion droite-gauche frappe de nouveau aux Etats-Unis : certains Républicains très en vue du Congrès ont trahi leurs électeurs en assurant le succès de la réforme radicale du système d’éducation voulu par l’administration Obama. Barack Obama a accueilli ce soutien comme un « miracle du Noël » au moment de signer le Every Student Succeeds Act (ESSA), loi censée permettre à « tout élève » de « réussir ». Elle prévoit encore davantage d’intervention de l’Etat fédéral dans les écoles et un nivellement par le bas. A ce titre la loi est un véritable désastre pour l’enseignement, les enfants, les parents, la liberté et même au regard de la Constitution américaine, soulignent les partisans américains de l’enseignement libre.
 

Obama veut nationaliser l’Education, les Républicains le soutiennent

 
La loi reconduit un nombre impressionnant de programmes d’éducation qui privent les Etats du droit de contrôler eux-mêmes l’éducation dispensée sur leurs territoires. La loi sur l’éducation élémentaire et secondaire (ESEA — Elementary and Secondary Education Act) est ainsi reconduite jusqu’en 2020. Le système d’évaluation nationale propre à faire respecter les diktats de Washington est également toujours à l’ordre du jour en dépit d’une farouche opposition.
 
La nouvelle loi achève en outre la mise en place du tronc commun – le « Common Core » – dans tous les Etats. La volonté politique d’Obama de nationaliser l’enseignement est aujourd’hui définitivement réalisée grâce à la trahison d’élus républicains.
 
Ainsi, cette collusion droite-gauche du Congrès a permis d’accroître radicalement le système des charter schools, des écoles laïques à gestion privée et forte autonomie mais sous contrôle de l’Etat fédéral par le biais du financement public : elles risquent la fermeture si elles n’atteignent pas leurs objectifs académiques, financiers et de stabilité. L’augmentation des fonds qui leur sont attribués accentuera la menace qui pèse sur la viabilité du système d’éducation indépendant et privé.
 
La loi ESSA prévoit également un afflux massif de fonds pour les « écoles communautaires à services complets », vision orwellienne de l’éducation selon Obama, que les critiques décrivent comme des centres de substitution parentale. Selon les principes de l’éducation socialisée, les parents y sont tenus à l’écart, ces écoles étant chargées de contrôler chaque aspect de la vie des enfants, que ce soit pour « améliorer leur santé, leur bien-être, etc. ».
 

La réforme selon Obama : un système communiste

 
Pour Charlotte Iserbyt, ex-conseiller politique au Département de l’éducation sous Reagan, « l’application des lois ESSA/ESEA revient à faire fi des tous les garde-fous de la Constitution des Etats-Unis (…) et conduira à la disparition de l’Amérique telle que nous la connaissons ». Elle fustige particulièrement l’absence de représentativité citoyenne au sein des systèmes scolaires subventionnés par l’Etat fédéral, mais également l’idée d’un système d’éducation communiste où la formation intellectuelle cède le pas à la formation des forces ouvrières dans le cadre d’une économie planifiée. Elle souligne par ailleurs la destruction du système des valeurs chrétiennes traditionnelles par le recours à un programme, une évaluation et une remédiation obligatoire de type communiste au moyen d’un lavage de cerveau marxiste, tout cela étant inscrit dans ces lois.
 
Charlotte Iserbyt dénonce le recours exclusif au « TICE » (« Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement ») qui court-circuitent l’analyse et mécanisent l’instruction. Elle pointe également la place très importante laissée au traitement de la santé mentale à la mode soviétique, et la volonté de prise en charge – non moins communiste – de l’éducation des tout-petits, que ce soit à la crèche ou à la maternelle.
 

La réforme de l’Education conforme au programme de l’UNESCO

 
Si le Secrétaire à l’Education, Arne Duncan, n’en revient toujours pas du ralliement d’une grande partie des Républicains à l’administration Obama pour l’adoption de la loi sur l’Education – seuls 64 Républicains ont voté contre – il est cependant conscient de la conspiration montée avec les ténors du GOP pour duper les citoyens américains. Le programme électoral d’Obama avance ainsi à grands pas, aidé par ses supposés « contradicteurs ».
 
Les petits Américains passant par son système éducatif deviendront de dociles petits citoyens du monde « écologiquement responsables », sous la férule « bienveillante » de l’UNESCO. Un processus qui n’est pas seulement à l’œuvre aux Etats-Unis, mais bien partout dans le monde.
 

Nicklas Pélès de Saint Phalle