Toujours, soi-disant, des millions de réfugiés climatiques – et qui apporteraient des millions de virus et de bactéries

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On pourrait croire que les gens se lassent à force d’entendre répéter toujours les mêmes choses. Mais certains épouvantails modernes sont tenaces et tirent leur force du lancinant matraquage qu’ils opèrent, renouvelant quelque peu leurs oripeaux et faisant surtout fi de toute contradiction et de tout ridicule. Depuis plus de vingt ans, les Occidentaux voient des millions, et à présent des milliards de réfugiés climatiques se déplacer sur la surface de la planète. Mais ce n’est qu’en rêve. Ou plutôt c’est un cauchemar sans fin d’un horizon menaçant et toujours reporté. Car, malgré les avertissements terrifiés des organismes internationaux, il n’y a toujours pas le moindre réfugié climatique, en tant que tel.

Alors on empile le mensonge sur le mensonge en doublant la menace controuvée et on raconte qu’avec ces hordes de réfugiés, viendront des millions de virus et de bactéries. En bref, préparez-vous à finir comme les Aztèques.

De l’éco-anxiété des années 2010, on doit passer à l’affolement des années 2020.

 

Virus, bactéries : « des maladies et des épidémies amplifiées par le climat »

L’article du Telegraph, daté du 4 septembre, est sans appel : le covid n’était qu’un avant-goût de ce qui risque de vous arriver, vous avez raison d’avoir peur. Le raisonnement est simple : « Les grands mouvements humains à travers l’histoire ont été crédités de la propagation des maladies infectieuses. Le climat engendrant des migrations, on va revenir au temps des grandes épidémies. » Et de s’appuyer sur un article récemment paru dans la revue Nature Climate Change, qui évoque, face à ces déplacements soudains et ces migrations à long terme, « des conséquences dévastatrices sur la distribution et la charge des maladies infectieuses ».

En réalité, les auteurs soutiennent deux choses : que les mécanismes de la migration liée au climat vers les maladies infectieuses sont logiques et qu’une grande partie des migrations sont dues aux catastrophes climatiques ou au changement climatique. Pour que la première assertion soit vraie, il faut que la seconde le soit avant toute chose. Or, c’est bien le problème, cet axiome très onusien est faux.

D’ailleurs, l’un des auteurs, le Dr Houriiyah Tegally, du Centre for Epidemic Response and Innovation de l’Université de Stellenbosch, reconnaît que pour l’instant, « il n’existe pas de lien approprié pour confirmer l’augmentation des maladies en raison des migrations climatiques », et que le travail ne fait que commencer… Il risque d’être long.

 

« 7,4 millions d’Africains ont quitté leur foyer en 2022 en raison des effets du changement climatique »

Son projet de trois ans tentera de faire correspondre les données de surveillance génomique de virus comme la dengue et le chikungunya avec le suivi par satellite des grandes migrations de population. Elle a ajouté : « Plus nous effectuons de surveillance génomique, plus nous pouvons reconstituer la dynamique de transmission et donc établir un lien avec les mouvements de personnes sous-jacents ou le changement climatique. »

Que les migrations climatiques soient dues à des événements à déclenchement « rapide », tels que les cyclones, les vagues de chaleur et les incendies de forêt, ou « lent », tels que l’élévation du niveau de la mer ou la hausse des températures, elles peuvent entraîner des épidémies comme le paludisme, la dengue et le choléra, voire le VIH et la tuberculose, nous dit la chercheuse. Parce que les gens sont entassés avec des installations sanitaires médiocres, des soins de santé limités ou qu’ils sont confrontés à des agents pathogènes ou des parasites inhabituels.

Oui, la mobilité humaine affecte la dispersion des virus. Selon une étude récente, 4,7 milliards de personnes supplémentaires pourraient être exposées au paludisme ou à la dengue d’ici à 2070, à mesure que la « ceinture épidémique » de ces maladies s’étend. Non seulement c’est logique, mais ce n’est pas une nouveauté. A toute époque, les brassages de populations ont entraîné des contaminations.

Mais pour que le mélange soit problématique, explosif, effrayant, anormal, il faut que la mobilité humaine soit du même ordre.

 

Réfugiés climatiques : le grand mensonge des chiffres

Or, il n’en est rien. Les chercheurs veulent « mettre en lumière les effets non diagnostiqués des migrants climatiques », sans avoir de migrants climatiques.

Pourtant The Telegraph écrit bien que des millions de personnes sont déjà obligées de migrer à cause du climat – mais ce mensonge est aussi vieux que la fable du changement climatique induit par l’homme. Comme le note le site ClimateRealism, aucune de ces prédictions ne s’est jamais réalisée. Et ça fait des décennies que ça dure.

Qu’on se souvienne du Programme des Nations Unies pour l’environnement qui prévoyait, en 2005, que le changement climatique créerait 50 millions de réfugiés climatiques d’ici à 2010 (sic). Comme le faisait remarquer Anthony Watts, chercheur principal en environnement et climat au Heartland Institute, cette prédiction et la carte catastrophiste ont disparu du site de l’ONU… Error 404 ! Et lorsqu’on est arrivé en 2011, on a re-tiré la sonnette d’alarme pour 2020, comme on peut le lire dans le HuffPost : « Lors de la réunion annuelle de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), des experts ont prévenu que “l’ONU prévoit que nous aurons 50 millions de réfugiés environnementaux en 2020”, rapporte l’AFP. »

 

La peur qui dirige

Mais toujours aucun migrant à l’horizon. Et pourtant, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a fait évoluer sa définition du réfugié en rajoutant l’environnement comme facteur de fuite. Et il veut lever 100 millions de dollars d’ici à 2025 pour son Fonds de résilience climatique.

Mais toujours rien encore. L’Afrique par exemple, vers laquelle tous les yeux sont tournés, continue de bénéficier d’une production alimentaire en constante augmentation, d’une vie plus longue, d’un taux de mortalité dû à la malnutrition historiquement bas et d’un PIB en constante croissance, comme le montrent tous les chiffres officiels. Il existe bien sporadiquement des événements ponctuels obligeant des populations à se déplacer temporairement – mais ils ont toujours eu lieu.

« La réalité est que la migration des réfugiés climatiques n’existe que dans l’esprit des modélisateurs et des partisans du climat », réaffirme ClimateRealism. N’en déplaise à tous ces hérauts de mauvaises nouvelles qui voudraient nous voir crever de peur, et cette fois-ci pas pour les autres, mais pour nous-mêmes.

 

Clémentine Jallais