Restrictions sur le rite traditionnel : le cardinal Parolin dément toute implication

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Il semblerait que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Vatican, soit en campagne pontificale, même si la santé réputée fragile du pape régnant se montre plutôt résistante alors que François en est à la dernière étape de son éreintant périple dans les pays du sud-est asiatique. Le cardinal a adressé un courriel à LifeSiteNews – assez critique du pape François pour offrir régulièrement une tribune à Mgr Viganò, excommunié pour sédévacantisme – pour assurer qu’il n’est en rien impliqué dans un plan visant à renforcer les restrictions frappant le rite traditionnel de la messe et des autres sacrements.

Les rumeurs au sujet de cette possible répression accentuée de la liturgie tridentine déjà gravement atteinte par le Motu proprio Traditionis custodes ont circulé depuis le début de l’été, sans qu’un nouveau document ne paraisse. Pietro Parolin était donné comme l’un des promoteurs de ce texte dont certains ont douté de l’existence.

La vaticaniste Diane Montagna, réputée pour son sérieux, avait pourtant confirmé l’existence du document, fin juin, et citait le cardinal Parolin parmi ses promoteurs.

 

Restrictions sur le rite traditionnel : elles existent déjà

Des sources bien informées assurent aujourd’hui que le texte existe bel et bien, émanant principalement du Dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements et de son préfet, le cardinal Roche, qui ne cache guère son peu d’attrait pour la « messe de toujours », et de son secrétaire Mgr Vittorio Viola, perçu comme un dangereux adversaire de la « tradition ». Mais Roche ne serait pas très en grâce auprès du François, pape politique avant tout, échaudé par la levée de boucliers du monde traditionnel après les restrictions imposées par Traditionis custodes.

Sollicité par LifeSite cet été, le cardinal Parolin vient de démentir son rôle dans la promotion de nouvelles restrictions par le biais d’une déclaration exclusive adressée par courriel : « Avec mes excuses pour le retard, je réponds à votre e-mail… en déclarant que les informations diffusées par les médias sur mon rôle dans l’affaire de la “Messe en latin” sont totalement infondées. Je ne peux qu’être attristé par la diffusion de fausses nouvelles, mais le Seigneur est ma défense (cf. Ps. 7). »

 

Le cardinal Parolin a mis du temps à démentir

Son démenti s’ajoute à ceux de deux autres hauts prélats qui ont d’emblée assuré qu’ils n’étaient pour rien dans ce document pressenti auquel ils étaient présentés comme ayant collaboré : Mgr Celestino Migliore, nonce à Paris, et le cardinal Claudio Gugerotti, préfet du Dicastère pour les Eglises orientales.

Il faut cependant avoir à l’esprit que le document pressenti est aujourd’hui une « patate chaude » depuis qu’il semble avoir été bloqué par le pape lui-même.

Et que le Vatican n’est pas à court d’intrigues. Ainsi le cardinal Parolin est-il semblablement présenté – avec le cardinal Ouellet notamment – comme ayant participé à la réunion qui eut lieu en 2020 à ce qui était encore la Congrégation pour la Doctrine de la foi autour de l’inquiétude suscitée dans les hautes sphères par le succès de la messe traditionnelle ; Traditionis custodes paraissait moins d’un an plus tard. Cette parution a forcément été préparée, et en haut lieu. Mais les intérêts changent et évoluent. Et ils n’ont pas forcément comme premier moteur l’intérêt du peuple de Dieu, ni même la plus grande gloire de Dieu…

 

Jeanne Smits