Mais c’est aux Etats-Unis. Donald Trump vient de signer un décret présidentiel pour en finir avec l’interdiction des « plastiques à usage unique » en vigueur notamment au gouvernement fédéral, et qui visait les couverts jetables ainsi que les pailles, donc. « Le décret de Joe le tordu, “PAS DE PAILLES EN PLASTIQUE, UNIQUEMENT EN PAPIER”, EST MORT ! Profitez de votre prochaine boisson sans une paille qui de manière dégoûtante, se dissout dans votre bouche », a-t-il écrit sur Truth Social. Il s’est même fait filmer au moment de la signature, fustigeant une « situation ridicule » où les pailles qui « à l’occasion se cassent, explosent, si c’est très chaud, elles ne durent pas très longtemps, quelques minutes, voire parfois quelques secondes ». On ne le lui fait pas dire. The New American note que le chiffre mis en avant pour justifier l’interdiction (500 pailles en plastique consommées quotidiennement) ne reposait que sur l’exposé d’un écolier de neuf ans. Et que dans le domaine de la lutte contre la « pollution plastique », les USA n’ont pas de leçons à recevoir, eux qui ne produisent qu’un pourcent du plastique retrouvé dans les océans. L’article souligne que le plastique n’atteint jamais la mer lorsqu’on le jette de manière appropriée – le coupable est le dumping des déchets auquel les Etats-Unis ne participent pas, ou encore le jet de détritus sauvage, qu’il est tout à fait juste de traquer. La plus grosse part des plastiques retrouvés dans les océans proviennent de Chine (28 %), et plus de la moitié viennent de cinq nations asiatiques. L’Occident n’y est pas pour grand-chose… Autrement dit, les réglementations tatillonnes dans ces pays développés ne changeront rien à la question – d’autant que quelque 90 % des pailles en « papier » écolo-compatibles contiennent des composantes chimiques toxiques, les PFAS. Même les écolos en sont d’accord !