L’une des victimes du gang asiatique qui sévit impunément depuis des années à Rotherham en réduisant des fillettes à l’esclavage sexuel a récemment affirmé à SkyNews qu’elle voyait toujours ses violeurs « conduire des jeunes filles dans leurs voitures », alors que l’enquête réalisée montre que des centaines de nouveaux cas continuent à faire surface. « Ils sont intouchables » a regretté cette victime.
En août 2014, un rapport d’Alexis Jay avait identifié 1.400 cas d’abus sexuel et d’exploitation d’enfants dans cette petite ville du Yorkshire. Depuis lors, rien n’a été fait. SkyNews révèle que des centaines de nouveaux cas étaient déjà connus des autorités avant la publication de ce rapport et que des centaines d’autres continuent à être rapportés aujourd’hui.
Les victimes des gangs regrettent que rien n’ait été fait depuis le rapport d’Alexis Jay
Pendant ce temps, les victimes se sentent toujours abandonnées des autorités. « Cela continue à se produire, et c’est peut-être pire encore parce qu’ils sont désormais obligés de mieux se cacher », a déclaré l’une des survivantes de ce gang, Gemma, à SkyNews.
Le rapport présenté par Alexis Jay en août dernier avait montré que des centaines d’enfants avaient été violés et exploités, pour la plupart par des gangs asiatiques, et que les autorités de la région n’avaient pas pris les moyens d’aborder le problème, alors même qu’elles en avaient connaissance.
Certaines autorités avaient avoué préférer se taire plutôt que d’être accusées de « racisme ».
De son côté, Jayne Senior, responsable d’un programme d’aide aux victimes à Rotherham appelé Risky Business, a affirmé qu’elle avait déclaré près de 1.700 cas d’exploitation sexuelle aux services de l’enfance entre 1999 et 2011. « J’étais accusée d’en dire trop, de partager trop d’informations, de donner trop de renseignements », a-t-elle déclaré lors de son premier entretien.
Le rapport d’Alexis Jay avait d’ailleurs révélé que Risky Business était considéré par les services sociaux de la ville comme « agaçante ».
Les autorités de Rotherham inefficaces contre les gangs de violeurs d’enfants
En 2011, Risky Business a été fermé et les victimes ont déploré qu’aucun nouveau groupe de soutien aux victimes n’ait pu voir le jour faute de soutien des autorités locales.
L’une des victimes a déclaré : « Je pense que cette agence a été fermée parce qu’elle tentait de résoudre le problème. »
Le député de Rotherham, Sarah Champion, a également fait connaître son étonnement quant à la fermeture de cette organisation, et réclamé qu’une force nationale soit mise en place pour lutter contre ces gangs.
De leur côté les autorités se contentent d’affirmer que tout est fait dans les règles…
L’adjoint au maire de la ville, Paul Lakin, a toutefois déclaré que les autorités « auraient dû en faire davantage par le passé » et qu’elles présentaient « toutes leurs excuses » aux victimes.
Des excuses qui ne suffisent plus.