Avec 33,69 % des suffrages, le parti travailliste britannique a recueilli 411 des 630 sièges à pourvoir et son chef, Keir Starmer, a été appelé à former le gouvernement. La presse française unanime a salué l’événement avec sympathie comme un symbole d’alternance policée. Mais, sous des dehors bonhommes, Starmer est en fait assez proche d’un Mélenchon. Sans tarder, il a lancé son train de réformes arc-en-ciel en nommant ministre des droits de la femme et des égalités Anneliese Dodds, militante LGBTQ+. Celle-ci affirme que le Labour va s’employer à « moderniser la Loi sur la reconnaissance des genres » qui dans sa version actuelle serait selon elle « intrusive, dépassée et humiliante ». Surtout, dans une interview à l’émission de la BBC Radio 4 L’heure des femmes elle a déclaré qu’« il y a différentes définitions légales à propos de ce qu’une femme est en vrai », et invitée à s’expliquer elle a ajouté : « Je pense que cela dépend du contexte. » JK Rowling, la mère d’Harry Potter, l’ancienne superchampionne de tennis lesbienne Martina Navratilova et d’autres féministes britanniques ont attaqué Starmer sur sa nomination. Sir Keir a refusé à plusieurs reprises de dire si oui ou non une femme peut « avoir un pénis », précisant : « Je ne crois pas que discuter de cette question en ces termes puisse aider qui que ce soit. » JK Rowling, qui a donné un million de livres au Labour en 2008, l’a laissé tomber après de nombreuses déclarations de ce genre. Martina Navratilova s’est exclamée après la nomination de la nouvelle ministre : « Dodds est juste horrible. »