La détention et le renvoi dans leur pays d’origine de citoyens de l’Union européenne a connu une forte augmentation depuis le référendum sur le Brexit : 5.301 personnes ont été expulsées du Royaume-Uni au cours de 12 mois entre celui-ci et la fin juillet 2017, 20 % de plus qu’au cours de la période précédente.
 
Même si ce chiffre est en constante augmentation depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs en 2010, il ne manque pas de voix critiques pour accuser le gouvernement de vouloir montrer qu’il prend au sérieux ses promesses de faire diminuer l’immigration.
 
Le gouvernement a répondu en annonçant ne viser que ceux qui ont été pénalement condamnés ou qui représentent une menace – droit dont il abuserait, selon les critiques, en déportant des citoyens coupables d’infraction au code de la route ou des SDF.
 
Une plainte déposée par une association, Bail for Immigration Detainees, est désormais en voie d’examen par le directorat général pour la justice et pour les consommateurs de la commission dans le cadre des négociations du Brexit, selon des informations obtenues par The Observer.
 
Tant il est vrai que l’Europe s’arroge le droit de haute justice sur ses membres, même sur le départ.