L’immigration vers le Royaume-Uni a connu son niveau record juste avant le Brexit. C’est ce que révèle le rapport annuel sur les statistiques migratoires au Royaume-Uni publié hier, 1er décembre. Ce document, produit par le Bureau National des Statistiques (ONS), atteste que 650.000 personnes sont venues au Royaume-Uni entre juin 2015 et juin 2016, avec un nombre « historiquement élevé » de citoyens de l’Union européenne entrant dans le pays avant le referendum pour chercher du travail.
Dans les faits, c’est encore pire : l’examen des nouveaux numéros d’assurance nationale révèle que ce sont bien plutôt 824.000 migrants qui se sont inscrits sur cette même période, soit 174.000 de plus.
L’ONS a toujours maquillé les chiffres pour les faire parler moins fort.
Un solde migratoire de 335.000 personnes : quasiment la ville de Nice
Ce document, produit par le Bureau National des Statistiques (ONS) atteste un solde migratoire net (différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année) plus que positif avec plus de 335.000 immigrés sur la période de juin 2015 à juin 2016, une très forte arrivée couplée à un exode des Britanniques.
Un chiffre global composé de 189.000 immigrés originaires de l’UE, avec une forte prédominance des Roumains et des Polonais et de 196.000 immigrés extra-européens, flux qui reste supérieur. Raison majeure : le travail. Environ 49.000 citoyens britanniques ont quitté le pays.
Le Bureau National des Statistiques (ONS) « oublie » 174.000 immigrés
Mais ce record est en fait à amplifier compte tenu de la déformation systématique opérée par l’ONS.
Un article de Breitbart tacle cet écart permanent entre les chiffres officiels et ceux de la réalité. Pour le mettre en lumière, il suffit d’examiner le nombre de nouveaux numéros d’assurance nationale délivrés… Le « National Insurance Number » est un numéro personnel et unique, un peu notre numéro de Sécurité sociale français.
Selon Breitbart, entre septembre 2015 et septembre 2016, 824.000 immigrés se sont inscrits pour obtenir un numéro d’assurance nationale : 629.000 ressortissants de l’UE et 195.000 ressortissants de pays tiers. L’ONS ne parle que de 650.000 personnes : il « oublie » tout simplement 174.000 immigrés.
On ne parle pas des immigrés « à court terme »
Pourtant, en août 2015, le rédacteur en chef de Breitbart London avait déjà remis en question ces statistiques qui étaient auparavant encore plus déformées. C’était alors carrément du quitte au double : en 2014, l’ONS avait déclaré qu’environ 220.000 immigrés européens étaient entrés en Grande-Bretagne en 2013, alors que les nouveaux numéros d’assurance nationale en faisaient dénombrer 421.000 sur cette période…
La raison majeure mais fallacieuse : l’ONS refusait d’inclure ce qu’ils considéraient comme des immigrés « à court terme », autrement dit ceux qui devraient apriori rester moins d’un an… Facile.
Le Brexit dit non à l’immigration
Pour le vice-président de « Migration Watch UK », qui milite pour l’immigration contrôlée, « ces chiffres décevants soulignent la nécessité de prendre une position forte sur l’immigration dans les négociations Brexit ».
Le nouveau leader de l’UKIP, Paul Nuttall, a déclaré que les chiffres de l’ONS montraient surtout « qu’on ne peut pas faire confiance aux Tories pour faire tomber l’immigration… Après six ans et demi de règne conservateur, nous avons encore une migration nette à plus de 300.000 ».