La polygamie est encore officiellement illégale au Royaume-Uni, mais un site web offrant ouvertement aux musulmans de les aider à trouver une seconde femme atteint cent mille clients, dont au moins 25.000 satisfaits habitant la Grande Bretagne. Il suffit que le mariage soit contracté à l’étranger et l’administration britannique le reconnaît. Azad Chaïwala, qui a lancé secondwife.com explique qu’il répond à un besoin. Mais une journaliste du Daily Mail s’y est inscrit, sans que son identité ni son âge ne soit vérifié, et des musulmans locaux de trente à soixante ans sont très vite entrés en contact avec elle. Yasmin Rehman, musulmane « laïque » estime que le site est « profondément dangereux » et ajoute qu’elle a rencontré des « femmes qui ont été prostituées ». Gina Khan, membre quant à elle de One law for all, dénonce une « pratique médiévale » dont elle relève qu’elle est « épidémique à Birmingham, où elle était inconnue dans les années 80 ». Elles ont raison. Mais même s’il n’y avait ni abus ni prostitution, la polygamie demeurerait un fléau illégal – or elle est en train de contourner la loi anglaise.