Pour les globalistes au pouvoir en Europe, le Brexit est inconcevable, inacceptable, un précédent qu’il faut à tout prix contrecarrer afin d’éviter un possible effet domino parmi les autres Etats membres de l’UE. Les partisans de l’européisme s’efforcent déjà de le saboter…
David Cameron, ayant cherché par tous les moyens à empêcher la victoire du camp du « Leave », notamment en jouant sur la crainte de l’irréversibilité du vote, il peut difficilement faire comme s’il n’en tenait pas compte, d’où son air consterné et sa démission annoncée. Mais il ne semble guère se presser, pour le moment en tout cas, d’invoquer l’article 50 du Traité de Lisbonne qui entamerait le processus de départ de l’UE.
Car si lui, Angela Merkel et d’autres leaders européens font grise mine et froncent les sourcils pour dissuader tout autre pays de prendre le même chemin que les Britanniques, des stratégies s’élaborent parallèlement pour saboter le Brexit.
Pour des partisans de l’UE, le Brexit devrait tout simplement être ignoré
Ainsi, si Cameron, Merkel, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président du Conseil Donald Tusk continuent de sonner l’hallali contre la Grande-Bretagne, d’autres voix du même camp s’élèvent pour suggérer que le Parlement du Royaume-Uni ignore, tout simplement, le résultat du referendum et vote pour conserver le Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Ou bien encore, ces voix proposent que le Royaume-Uni tienne un second referendum afin que les Britanniques puissent revenir sur leur décision de quitter l’UE… La solution serait loin d’être inédite : l’Irlande en a déjà tâté. Mais cela présuppose de faire changer les électeurs d’avis. Oui, mais comment ?
C’est simple : en agitant encore davantage les peurs, scénario bien rôdé là encore. Toutes les difficultés du pays devront être imputées au Brexit. Crise du bâtiment ? La faute au Brexit. Crise de l’emploi ? Le Brexit est responsable. Baisse des investissements ? Brexit encore, etc… Le but étant de créer un état de panique rendant nos voisins d’outre-Manche mûrs pour réintégrer, d’eux-mêmes, le Titanic européen.
Saboter le Brexit en faisant revoter les Britanniques : les globalistes y pensent déjà
Parmi ceux qui veulent l’échec du Brexit, on retrouve Tony Blair, ancien dirigeant du Labour et ex-premier ministre britannique, le ministre de la Santé Jérémy Hunt qui veut une renégociation avec Bruxelles, Tim Farron, leader des libéraux-démocrates, qui a fait savoir que son parti proposera d’abroger le Brexit lors des prochaines élections générales, Jaroslaw Kaczynski, ex-Premier ministre polonais qui veut un nouveau referendum après une période de rééducation des Britanniques sur le sujet… Ou encore Philip Stephens, journaliste au Financial Times qui rappelle que tant que l’article 50 du Traité de Lisbonne n’a pas été mis en œuvre par le gouvernement britannique, le Royaume-Uni reste dans l’UE…
L’article 50 ne serait que le déclencheur d’un processus de départ s’étendant sur deux années. D’ici là, espèrent les partisans de l’UE, bien des choses peuvent se passer, comme un lavage de cerveau culpabilisateur, ajouté à des mécanismes punitifs, histoire de faire revenir les récalcitrants dans le « droit chemin » de l’UE.
Une véritable course contre la montre, cependant, car dans le même temps, les Britanniques constatent que l’Europe ne cesse, jour après jour, de renforcer sa globalisation orwellienne.