Il naquit le 8 septembre 1380, à Massa Maritima, en Toscane, dans une noble famille siennoise. Orphelin à six ans, il fut éduqué par son oncle et fit des études poussées. Très pieux, il rejoignit en 1397 une confrérie de prière, la Confraternité de Notre-Dame. En 1400, une épidémie de peste frappa la ville de Sienne : il se consacra avec un tel dévouement et une telle charité au soin des malades que la direction de l’hôpital lui fut provisoirement confiée.

Le 8 septembre 1402, ayant distribué ses biens aux pauvres, il prit l’habit franciscain, puis rejoignit le monastère de l’étroite observance de Colombaio sull’Amiata. Il fut ordonné prêtre en 1404 et fut chargé par son supérieur de la prédication. Il parcourut toute l’Italie, prêchant souvent sur les places publiques, les églises étant trop petites pour accueillir les foules qui se pressaient pour écouter ses enseignements, notamment sur la primauté absolue de Jésus-Christ.

La popularité de Bernardin suscita des oppositions, et il fut dénoncé à Rome pour hérésie. Jugé le 8 juin 1427, défendu par saint Jean de Capistran, l’un de ses plus célèbres disciples, il fut lavé de tout soupçon, et invité par Martin V à prêcher à Rome ; le pape voulu même lui offrir le siège archiépiscopal de Sienne, ce qu’il refusa au motif que l’Italie était déjà son diocèse. Une bulle pontificale d’Eugène IV, en 1432, réduisit définitivement au silence ses calomniateurs.

Nommé vicaire général des observants en Italie en 1436, il obtint en 1442 que le pape acceptât sa résignation, afin qu’il pût se consacrer entièrement à la prédication. En route pour Naples, sa santé étant depuis longtemps mauvaise, il mourut le 20 mai 1444 à L’Aquila, dans les Abruzzes. Il laissait un grand nombre d’écrits, sermons, essais, lettres, traités… Il fut canonisé par Nicolas V le 24 mai 1450.