Louis Joseph Aloys Stanislas Martin, né le 22 août 1823 à Bordeaux, refusé dans sa jeunesse au monastère du Grand-Saint-Bernard, et Azélie Marie Guérin, née à Gandelain, dans l’Orne, le 23 décembre 1831, elle aussi dissuadée d’entrer au couvent, se marièrent à Alençon le 12 juillet 1858. Ayant tous les deux grandi dans des familles très pieuses, ils fondèrent un foyer très chrétien.
De leur union naquirent sept filles et deux garçons entre 1859 et 1873 ; quatre de ces enfants, dont les deux fils, moururent en bas âge. Leur dernière fille était sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Les enfants reçurent une éducation pieuse, mais, le 28 août 1877, Zélie mourut des suites d’un long cancer.
Resté veuf avec cinq filles, Louis déménagea à Lisieux et s’employa à leur prodiguer une bonne éducation. Il les fit voyager, leur faisant régulièrement visiter Paris, et, en 1885, les entraîna dans un long périple en Europe centrale, en passant par la Grèce et l’Italie. En 1887, ils repartirent pour l’Italie, où ils rencontrèrent le pape Léon XIII afin de lui demander une dispense pour l’entrée de Thérèse au couvent à l’âge de 15 ans.
Après l’entrée de sa fille chérie au carmel, Louis écrivit à ses amis : « Ma Petite Reine est entrée hier au Carmel. Dieu seul peut exiger un tel sacrifice, mais il m’aide si puissamment qu’au milieu de mes larmes, mon cœur surabonde de joie. »
La santé de Louis alla ensuite en se dégradant, et il fut soumis à des épisodes de démence, qui l’amenèrent à être interné à plusieurs reprises. Il mourut au château de la Musse, propriété normande appartenant à son beau-frère Isidore Guérin, le 29 juillet 1894.
Louis et Zélie Martin furent canonisés par le pape François le 18 octobre 2015 : « Le témoignage lumineux de ces nouveaux saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie. Du ciel, qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession ! »