Né au IVe siècle, dans les environs de Toul, il fit de brillantes études avant d’embrasser la carrière militaire. De son propre aveu, il resta pendant longtemps éloigné de la religion. Mais, ayant réfléchi sur les dangers que courait son âme, il se retira dans un monastère sur la petite île méditerranéenne de Lérins, au large de Cannes. Il y pratiqua avec zèle toutes les vertus et fut ordonné prêtre.
Attristé par la propagation des hérésies, il rédigea vers 434 le Commonitorium, ou traité d’un pèlerin en faveur de l’antiquité et de l’universalité de la foi catholique contre les nouveautés profanes de toutes les hérésies. Cette œuvre, qui fut pendant longtemps une référence dans l’Occident chrétien, est un traité important pour distinguer la vraie foi de l’hérésie.
Vincent mourut au milieu du Ve siècle. Ses reliques, conservées au monastère de Lérins, furent profanées lors de la Révolution française. On peut retenir cette maxime du Commonitorium : « Et, dans l’Eglise catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s’en tenir à ce qui a été cru partout, et toujours, et par tous ; car c’est cela qui est véritablement et proprement catholique, comme le montrent la force et l’étymologie du mot lui-même, qui enveloppe l’universalité des choses. »