Selon un haut responsable de la Fed, le secteur bancaire connaît un grave problème de fond. Qu’il s’agisse de scandales ou de procédures judiciaires en résultant, les composantes en sont toujours les mêmes : évasion fiscale, manipulations de taux interbancaires, pratiques abusives dans l’immobilier, violations d’embargo, etc.
« Vous ne pouvez pas juste vous dire que ce ne sont que quelques pommes pourries, il y a quelque chose dans la structure même des incitations au sein des banques qui doit être réglé », a lancé Daniel Tarullo, gouverneur de la Banque centrale américaine en charge de la régulation financière, lors de l’assemblée annuelle de l’Institut de la Finance Internationale.
La gestion des scandales de plus en plus coûteuse pour les banques systémiques
Une réflexion qui repose sur un rapport annuel du cabinet de conseils Ernst and Young, qui observe que, si « plus de huit banques d’importance systémique mondiale sur dix sont en train de changer activement leur culture » pour y remédier, le phénomène a atteint une telle ampleur qu’il sera long, très long à juguler.
Un seul indice suffit à en mesurer l’étendue et la portée. Toujours selon le rapport, « la moitié des banques systémiques mondiales ont enregistré des pertes opérationnelles de plus de 500 millions de dollars », pertes dues à la gestion desdits scandales.