UK : le De-Banking frappe la chasse

UK De-Banking Frappe Chasse
 

Le De-Banking est cette pratique bancaire en vogue aux USA et en UK qui consiste pour une banque à priver un client de ses services pour une raison dont elle se fait seule juge et qui n’a rien à voir avec les règles ordinaires de la sécurité financière (par exemple chèques en bois, insolvabilité, etc.). Cet acte d’arbitraire frappe, au nom de la morale politique, ceux qu’on répute mauvais : c’est ainsi que sa première victime célèbre fut Nigel Farage, alors chef des eurosceptiques britanniques, et qu’il s’étend maintenant aux chasses du Royaume-Uni.

 

Celui que frappe le De-Banking n’a aucun recours

La banque Coutts avait ainsi carrément supprimé le compte de Nigel Farrage. D’autres banques ont fait la même chose, par exemple pour un groupe de parents qui critiquaient la théorie du genre. Les comptes sont fermés, un simple avis en avertit le client et il n’a pas le droit de faire appel. C’est d’autant plus grave pour lui qu’avec la disparition progressive de l’argent liquide, il ne peut pratiquement plus vivre, même pas, pour les personnes âgées, toucher une pension ou percevoir un loyer. Et le cas de Farage a montré qu’il existait pour les banques des listes noires, une sorte d’interdit bancaire pour des raisons autres que financières.

 

La chasse parmi les activités « illégales » ?

Il existe aussi des banques qui, sans clore un compte, restreignent les possibilités du client et lui ferment certains services. C’est ce qui est arrivé à des chasseurs britanniques désireux de lever des fonds pour leurs sociétés, selon le Daily Telegraph. SumUp, société de lecteurs de cartes bancaires, a ainsi inscrit sur sa liste « activité restreinte » les clubs de chasse, à côté des « activités et produits illégaux, ou posant un problème légal ». Ce qui est un abus de pouvoir manifeste. Au résultat, nombreuses sociétés de chasses ont été ainsi mises sur la touche alors qu’elles étaient en train d’organiser des cagnottes, ce qui les a privées de rentrées potentielles importantes : les lecteurs de cartes sont utilisés pour les paiements lors d’événements, et les chasses ne peuvent accepter la carte de leurs clients.

 

Le De-Banking frappe les adversaires de la révolution morale

Ce De-Banking a été ressenti comme une forme de discrimination par les communautés rurales britanniques « traitées en fait comme des criminels », et a donné lieu immédiatement à une enquête des services financiers du Royaume Uni. Pour le député non-inscrit Greg Smith : « L’affaire Farage n’était que la partie émergée de l’iceberg, et il est désormais incontestable que le De-Banking s’étend à des domaines parfaitement légaux et légitimes. » Il convient selon lui de s’interroger sur « le système entier de banque et de services financiers au Royaume-Uni ». Ce qui paraît clair, c’est qu’après avoir frappé un « populiste », puis les chasseurs, le De-Banking découvert avait aussi inscrit sur sa liste des entreprises liées au tir, visant expressément « les fusils, les armes à feu et à air comprimé, la vente et la distribution de munitions ». Ce qui, ajouté aux adversaires de la théorie du genre, annonce la couleur : arc-en-ciel. Le De-Banking est un moyen de la révolution morale en cours – c’est d’ailleurs une preuve de plus que celle-ci n’est pas l’œuvre de quelques extrémistes gauchistes, mais le produit systémique d’idéologies convergentes.

 

Pauline Mille