Réalisme, force du lobbying, autre chose ? La raison des déclarations de Ségolène Royal restera sans doute dans l’ombre mais le ministre français de l’Ecologie a clairement exprimé dans Usine nouvelle, mardi, son souhait de voir relancé le débat sur l’avenir du nucléaire en France. Et elle n’a pas caché qu’elle juge nécessaire la construction de nouveaux réacteurs pour remplacer certaines vieilles centrales.
Feux de bois et nouvelles centrales nucléaires
Après avoir moqué l’initiative d’Anne Hidalgo d’interdire les feux de bois à foyer ouvert, la voici donc sur un terrain où elle prend de nouveau le contre-pied de certains « dogmes » écologistes, partagés pourtant par le gouvernement socialiste qui s’est engagé à réduire la part du nucléaire dans le « mix » de la production d’électricité en France.
Le revirement Ségolène Royal
Ségolène Royal avait elle-même en tant que candidate à la primaire socialiste en 2011 annoncé sa volonté de faire du nucléaire une « source d’appoint » et souhaitait la sortie totale de la France du nucléaire à l’horizon 2050.
Voilà qui suscite des interrogations : s’étant déclarée contre la construction d’une centrale de nouvelle génération EPR à Flamanville, qu’entend-elle promouvoir ? Et restera-t-elle dans la ligne actuelle de François Hollande qui voulait bloquer et non pas réduire la capacité nucléaire française, en fermant une vieille centrale pour chaque nouvelle construction ?
La France, second producteur d’électricité nucléaire
La France est aujourd’hui le deuxième producteur mondial d’électricité d’origine nucléaire. Les pays émergents n’hésitent pas de leur côté à investir dans cette forme d’énergie.