Le socialiste Claude Bartolone instrumentalise la « race blanche »

Socialiste Bartolone race blanche
Claude Bartolone et Valérie Pécresse, candidats aux régionales en Ile-de-France.

 
Depuis mercredi, la race blanche a fait sa réapparition. Dans la bouche de Claude Bartolone, le candidat tête de la liste socialiste en Ile-de-France aux actuelles élections régionales, contre la candidate de la droite Valérie Pécresse qui semble faire jeu égal avec lui actuellement dans les sondages, mais l’a devancé de plus de 5 % au premier tour. Faute donc d’espérer gagner à la loyale, le candidat socialiste instrumentalise contre son adversaire la fameuse « race blanche ».
 
C’était dans les colonnes du numéro de L’Obs de cette semaine. Claude Bartolone tendait une chausse-trappe sous les pas de sa rivale Valérie Pécresse en affirmant : « Elle tient les mêmes propos que le FN, elle utilise une image subliminale pour faire peur. Avec un discours comme celui-là, c’est Versailles, Neuilly et la race blanche qu’elle défend en creux. »
 

Claude Bartolone instrumentalise la « race blanche »

 
Comme, apparemment, ce personnage, qui est tout de même président de l’Assemblée nationale, n’était pas sûr que l’on ait bien compris, il en a remis une couche mercredi soir, à Créteil, en lançant : « Que reste-t-il de leurs valeurs républicaines lorsque sans cesse, ils font cette insupportable danse du ventre aux électeurs du FN, à grand coup de race blanche ? »
 
Ces propos, qui se voulaient provocateurs à l’égard des Républicains, insultaient au passage un nombre important d’électeurs. Ils jugent, à eux seuls, un homme, une pensée, un parti.
 
Valérie Pécresse a aussitôt réagi : « C’est abject. J’ai honte pour la politique. » C’est aujourd’hui ainsi que se passe le jeu électoral. Chacun brocarde l’adversaire, qui s’en offusque…
 
Mais elle a voulu aller plus loin en portant plainte contre le candidat socialiste pour « injure aggravée ». C’est trop ! On ne réagit pas contre ce qui est excessif et insignifiant, sinon on lui donne corps et réalité.
 
Qu’importe ! De toute façon, Claude Bartolone a indiqué ne pas avoir « le moindre regret ».
 

Le socialiste a tous les droits, surtout celui de dire n’importe quoi !

 
Ce qui est plus intéressant, ce sont les propos par lesquels Manuel Valls a défendu le candidat socialiste : « Claude Bartolone est un grand républicain, c’est un homme d’État qui a décidé de s’engager pour cette région. Sortons de ces polémiques. (…) Je ne suis pas dans le commentaire. »
 
Excusez du peu ! Mais qui a fait des mots « race blanche » un chiffon rouge, sinon le premier ministre Manuel Valls ? Qui a condamné, il n’y a pas trois mois, Nadine Morano, pour les avoir employés ? Et Manuel Valls affirmait alors : « Marianne n’a pas de race, pas de couleur ! »
 
Ce n’est pas le lieu de revenir ici sur le fond de la question, mais de constater que l’interdit ne frappait, dans l’esprit de Manuel Valls, que la droite. La gauche, elle, a tous les droits, y compris celui de dire tout et son contraire, et surtout n’importe quoi.
 
Manuel Valls, on le constate une nouvelle fois, ne s’en prive pas. C’est son droit ? Peut-être. Mais quand on est à ce point partisan, on ne prétend pas être chef du gouvernement !
 

François le Luc