Sondage sur l’immigration clandestine : 78 % des Européens favorables à un contrôle plus serré des frontières de l’UE

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Un sondage réalisé par la Fondation Századvég auprès de citoyens de l’ensemble des 28 pays de l’Union européenne révèle une volonté quasi générale de voir prendre des mesures contre l’immigration clandestine. Plus des trois quarts des sondés –78 % exactement – se disent favorables à un contrôle plus serré des frontières externes de l’UE.
 
Les sondeurs ont interrogé un échantillon représentatif de 1.000 citoyens adultes dans chacun des pays concernés. Ils ont d’abord été frappés par la cohérence remarquable des réponses recueillies, qui témoignent d’une attitude généralisée face aux dangers de l’immigration incontrôlée.
 
Sans doute y a-t-il une marge d’erreur de plusieurs points, mais à ce niveau de réponses convergentes, que l’on retrouve de manière systématique dans un aussi grand nombre de pays, on peut réellement parler d’une forme d’unanimité que le quotidien britannique The Spectator a qualifié d’« extraordinaire ». C’est une opinion générale qui dénonce collectivement un manque constaté dans chacun des pays : une politique européenne, en somme, qui contredit frontalement la volonté des peuples d’Europe.
 

Un sondage sur l’immigration clandestine prouve l’inefficacité du discours immigrationniste

 
Le journaliste du Spectator, Douglas Murray, souligne que c’est une opinion partagée bien au-delà des divergences entre pays : « Alors que de nombreux clivages politiques existent à l’intérieur de chacun des 28 Etats membres, et qu’il existe en outre des différences considérables entre eux, ce n’est qu’à propos des questions de migration, de frontière et de sécurité que cela ne se vérifie pas. »
 
Dans chacun des pays pris individuellement, le nombre de sondés déclarant que l’immigration illégale était un « problème grave » a dépassé celui de l’ensemble ceux ce qui ont affirmé qu’elle n’est pas un problème, ou pas un problème très grave.
 
Plus des deux tiers des Européens ont également affirmé craindre l’arrivée massive de migrants africains au cours de la décennie à venir : 68 % expriment cet peur de manière « forte » ou « modérée ».
 
Interrogés également sur la progression rapide de la population musulmane en Europe, 70 % des sondés ont jugé cette présence problématique ; à l’inverse, seuls 8 % n’y voient « aucune menace ».
 
De même, la majorité des sondés sont persuadés que l’afflux de migrants dans leurs pays respectifs va faire augmenter la criminalité et la menace du terrorisme, ce qui prouve que les discours lénifiants sur l’islam, religion de paix et d’amour, ainsi que les exigences de la non-discrimination et les lois contre les « discours de haine » ne pèsent pas sur l’opinion autant que leurs auteurs le voudraient : limites de l’endoctrinement…
 

Les Européens veulent un meilleur contrôle des frontières de l’UE

 
La majorité des sondés ne croit plus vraiment au discours sur les besoins humanitaires des « réfugiés » et autres demandeurs d’asile. Ils sont persuadés désormais que la plupart des migrants sont attirés vers l’Europe par des facteurs comme l’attractivité de l’économie européenne ou les aides sociales qu’ils peuvent y obtenir.
 
De manière tout à fait cohérente, les sondés sont également très nombreux – près des trois quarts, soit 73 % – à penser que le traitement de l’immigration constitue une charge économique majeure pour les Etats membres de l’Union européenne : seuls 17 % estiment que le coût du traitement de l’immigration « ne sera pas énorme ».
 
Et de façon encore moins surprenante, la majorité des Européens, représentés par ces échantillons représentatifs, sont mécontents de la manière dont Bruxelles a géré la crise des migrants. Ils sont tout aussi nombreux à estimer que les pays d’Europe centrale et orientale, qui ont résisté aux demandes de l’UE d’accueillir des migrants, ont mieux géré l’affaire que Bruxelles.
 
La question n’est pas ouvertement posée mais on constate que les Européens ne font pas confiance à l’UE pour protéger les frontières : ce sont plutôt les Etats qui devraient sécuriser les leurs.
 

Anne Dolhein