Le noir total où sont tombés récemment Espagnols et Portugais reste partiellement inexpliqué mais a mis en lumière, si l’on ose dire, au moins trois éléments, l’interconnexion des réseaux, l’hyperconsommation habituelle et surtout la fourniture d’électricité produite par des moyens intermittents, vent et soleil : en un mot, c’est la transition énergétique qui a provoqué la panne. Eh bien, un phénomène analogue frappe la Suède, pays volontiers cité en exemple, et cette fois, c’est l’économie suédoise qui subit un effondrement brutal à cause de la transition énergétique. L’économiste suédois Stefan Hedlund a publié le 28 avril un rapport sur ce flop. Depuis 2016, pour assurer l’avenir énergétique de la Suède et réduire la dépendance de l’Europe à la Chine, le gouvernement avait conçu un plan pharaonique : peupler les steppes gelées du nord pour en faire un nouveau pôle industriel. Avec des projets comme Hybrit, Stegra, Northvolt qui devaient produire de l’acier et des batteries à partir d’hydrogène « vert » et d’électricité totalement renouvelable. Hélas, en moins de dix ans tout a capoté. En 2024 Hybrit a mis la clef sous la porte et en mars 2025 la faillite de Northvolt a marqué les archives. Les partenariats public-privé imaginés pour financer ces usines à électricité pire que des usines à gaz ont été l’occasion d’opérations financières douteuses sans rien produire de sérieux. L’argent des contribuables a été gaspillé, le nucléaire a fermé, et la Suède se trouve en panne d’énergie.