Synode : le rapport intermédiaire inquiète et provoque de très vives réactions

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Le Cardinal Burke se faisait l’écho du vent de révolte qui a soufflé dans le Synode, au lendemain de la publication du rapport intermédiaire : « Il y a eu une réaction forte contre le texte. Quasiment tous les cercles mineurs ont exprimé des objections fondamentales et proposé des révisions substantielles. Les pères synodaux ont demandé une plus forte référence à l’Ecriture sainte et au riche magistère de l’Église sur la famille » a-t-il exprimé très clairement avant de poursuivre : « ils ont regretté l’absence de référence à la loi naturelle et ont jugé inacceptables les affirmations sur les rapports sexuels hors mariage et entre personnes de même sexe. L’accès des divorcés remariés à la Sainte Communion a été rejeté par plusieurs cercles mineurs ».
 
Il a affirmé que le message envoyé par de très nombreux Père du Synode était clair : « le texte doit être radicalement changé » avant d’affirmer qu’il fallait envisager un rejet du rapport final si ces critiques n’étaient pas prises en compte.
 

La réaction du préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi au rapport intermédiaire du Synode

 
Le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal Gerhard Müller, qui s’était déjà montré très critique envers les propos du pape avant le Synode lui-même, a également réagit vivement, qualifiant le rapport de « indigne, honteux et complètement faux ». Ce gardien de l’orthodoxie de la Foi catholique s’est plaint publiquement à plusieurs reprises d’une censure supposée du Vatican concernant les orateurs qui ont pris la parole pour la défense de la doctrine catholique traditionnelle, avec une référence particulière à l’indissolubilité du mariage…
 
Sur un ton plus mesuré le Cardinal Fernando Filoni, Préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples [Propaganda Fide], a également fait part de sa « perplexité ».
 
Un journaliste spécialisé sur le Vatican a affirmé que ce rapport avait été vu par certains comme une « trahison » du pape avant d’ajouter que l’avenir dirait s’il s’agissait ou non d’une forme de « coup d’Etat » par le haut imposant contre une majorité une vision de l’Eglise…