Tariq Ramadan, Pierre Joxe, Christophe Arend : le syndrome Weinstein

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Si Harvey Weinstein est aujourd’hui, à son grand dam, sur la sellette, il n’est pas le seul, loin de là… Dans la logique de dénonciation du porc, les exemples se succèdent, généralement dans des milieux de pouvoir.
 

De Pierre Joxe à Christophe Arend : tous des porcs ?

 
Pauline Mille le soulignait hier, Pierre Joxe, un historique du PS, est dénoncé par l’écrivain Ariane Fornia, la fille d’Eric Besson, 28 ans.
 
A Forbach, c’est le député LREM, Christophe Arend, qui voit une plainte déposée contre lui par une ancienne attachée parlementaire qui dénonce harcèlement et agression sexuelle. En retour, le parlementaire a déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse.
 

Même Tariq Ramadan !

 
Enfin Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, a également déposé plainte contre Tariq Ramadan, et notamment pour viol. Malgré les menaces et la peur qui l’ont retenue de le faire pendant des années.
 
On peut, dans ce dernier cas, se demander si, devenue militante féministe, Henda Ayari n’est pas dans une autre disposition qu’à l’époque où elle était salafiste vis-à-vis du petit-fils du fondateur des Frères musulmans.
 
De même que ces collaboratrices de parlementaires lorsqu’elles ne sont plus en poste ne se sentent plus retenues par une crainte quelconque, notamment pour leur travail.
 
Il y a évidemment, dans ce genre de situation, une question psychologique qui joue, alors que la question ne devrait pas être de savoir si l’on est musulmane, employée, etc. mais simplement que l’on est une femme.
 
Une autre question se pose, et est posée aujourd’hui par certains. C’est celle de la parole. Dans beaucoup de ces affaires, parfois anciennes, c’est effectivement parole contre parole. Et la justice va venir remuer les souvenirs.
 
La parole est effectivement en question. Certains accusés, du moins dans certains cas (sauf évidemment lorsqu’il s’agit de prédateurs), peuvent avoir le sentiment qu’il s’est agit d’une relation consentie. Librement ? C’est toute la question. Mais, peut-être, apparemment pas forcée. Dans ce qu’on a pu appeler la promotion canapé, ce n’est pas toujours la personne de pouvoir qui contraint l’autre. Mais celle-ci peut aussi, des années plus tard, faire évoluer les souvenirs pour essayer de les effacer. Ce sera alors à la justice de trancher.
 

Le syndrome Weinstein

 
Reste que nombre d’hommes – mais pas toujours des hommes… – tentent de profiter de leur pouvoir, de leur aura, pour abuser de l’autre. Ce qui ne tend pas à redorer leur blason…