Taxation des émissions carbone : la Chine globaliste s’y met, la France de Macron continue, l’Amérique de Trump résiste

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Le supposé réchauffement climatique devient une affaire plus que juteuse. La Banque mondiale révèle dans un rapport publié le 22 mai qu’avec la récente participation de la Chine au marché des droits carbone, le marché mondial du CO2 atteint 82 milliards de dollars cette année, en hausse de 56 % par rapport à 2017. La disruption technologique et le fiscalisme mondialiste, sous prétexte d’influence du CO2 sur le « réchauffement climatique d’origine humaine », pourtant controversée, avancent à toute vapeur. Si la France libérale-socialiste de Macron est leur meilleur avocat, l’Amérique de Trump résiste.
 
Au total soixante-dix juridictions, étatiques ou territoriales, ont adopté (ou vont adopter) des textes taxant ou créant une évaluation des émissions de carbone. En décembre dernier, la Chine a dévoilé le plan de lancement graduel de son Système national de négociation des émissions de carbone (ETS en anglais), avec pour première étape le secteur de l’électricité. Lorsque cet ETS chinois sera pleinement fonctionnel, les mécanismes d’évaluation du carbone de par le monde couvriront 11 gigatonnes d’équivalent-CO2, en hausse de 15 % sur l’année passée, soit in fine 20 % des émissions de supposés « gaz à effet de serre ». Le prix moyen de la tonne de carbone chinois devrait atteindre 11,5 dollars en 2020, plus de deux fois son niveau estimé pour 2017 (5,75 dollars).
 

De plus en plus d’Etats imposent une taxation des émissions carbone, dont la Chine et la France de Macron

 
Le marché mondial des droits carbone, qu’on croyait moribond, rebondit donc violemment. De plus en plus d’Etats imposent une taxation des émissions carbone sur leurs peuples, comme la Chine, premier émetteur mondial qui a dévoilé l’an dernier un plan général de taxation des émissions de carbone. Il faut donner des gages quand on prétend dominer le monde. La France de Macron étrangle ses automobilistes en surtaxant les carburants et limitant les vitesses alors qu’elle fait très peu pour développer ses transports propres, voire ferme des lignes ferroviaires à tour de bras, pratiquant l’écologie punitive de l’oligarchie énarchique dans toute sa splendeur.
 
L’un des plus anciens avocats de ces marchés et taxes carbone – et richissime investisseur – n’est autre qu’Al Gore, ancien vice-président américain, qui se félicite de l’entrée de la Chine dans ce marché des émissions de carbone en faveur duquel il œuvre depuis des années. « La création du marché chinois du carbone est un nouveau et puissant signe que la révolution globale du développement durable est en bonne voie », a bêlé Gore, qui ajoute : « Avec les grands pollueurs mondiaux qui appliquent des politiques dans la droite ligne de l’Accord de Paris sur le climat, il est désormais clair que nous atteignons un point de basculement dans la crise climatique ». Que la Nasa démontre que la période récente a connu le plus fort refroidissement des températures globales depuis un siècle ne perturbe pas M. Gore.
 

Cinquante-et-une initiatives d’évaluation, dont 26 de taxation carbone

 
Le rapport de la Banque mondiale indique que de par le monde ont été adoptées 51 initiatives d’évaluation des émissions de carbone, incluant 25 systèmes de négociation et 26 de taxation carbone. Sous le discours mi-mielleux mi-comminatoire de « protection » de la planète, le fiscalisme libéral-socialiste se déchaîne. Toujours selon la Banque mondiale, cette monétisation effrénée couvre désormais quelque 20 % des émissions mondiales de gaz supposément « à effet de serre », carbone en tête, taux que l’institution globaliste espère bien voir augmenter l’an prochain grâce à l’imposition dès cette année par Singapour et l’Argentine de taxes carbone sur leurs populations.
 
John Roome, directeur pour le changement climatique à la Banque mondiale, s’extasie de voir « les gouvernements de tous niveaux constater l’aide réelle que la valorisation du CO2 apporte à leurs efforts afin de faire reculer la dangereuse pollution carbonée, l’amélioration de leurs ressources pour appliquer leurs politiques, climatiques ou autres, action environnementale incluse ». Fiscaliste frénétique, Roome ajoute : « Les mécanismes de tarification du carbone accompagnés de cours élevés constituent des outils-clés pour réaliser les engagements des Accords de Paris ». Et collectiviser un peu plus la richesse créée par les citoyens tout en accélérant la « destruction créatrice ».
 

Donald Trump suit une politique opposée à celle du globaliste forcené Macron : rapatrier des emplois

 
Contrairement à la Banque mondiale et autres entités globalistes qui brandissent le « réchauffement global d’origine humaine » pour faire avancer l’Accord de Paris et imposer des taxes visant à combattre cette menace supposée, le président Donald Trump a choisi une approche toute différente, à l’opposé du Français et globaliste forcené Emmanuel Macron. L’objectif de l’Américain est d’abord et avant tout de rapatrier des emplois aux Etats-Unis. Trump estime que cette politique nationale et sociale est bien plus urgente que de soutenir un marché mondial du carbone sur ordre des globalistes. Trump avait déclaré l’année dernière, pour justifier son retrait de l’Accord de Paris, que ce dernier constituait « le dernier avatar d’une politique qui voyait Washington se soumettre à un traité désavantageant les Etats-Unis au bénéfice exclusif d’autres nations ». Le président américain ajoutait : « Cette politique avait laissé les travailleurs américains – que je chéris – et les contribuables assumer seuls son coût par les pertes d’emplois, les baisses de revenu, les fermetures d’usines et une production économique réduite de façon drastique. »
 
Le rapport de la Banque mondiale a été publié alors que les pays signataires négocient les textes d’application de l’Accord de Paris, en préparation de la 24e Conférence des parties (COP24) dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Cette CCNUCC constitue un élément fondateur de la gouvernance technocratique et égalitariste globale, reprenant les principes de la déclaration finale du Sommet de la terre de Rio (1994) et de son Agenda 21.
 

Matthieu Lenoir