Test de virginité des policières d’Indonésie : Choc des civilisations entre l’islam et la maçonnerie occidentale

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Simple fait divers en apparence, l’ONG Human Right Watch somme l’Indonésie de mettre fin au test de virginité qu’elle ferait subir aux policières avant de les engager. En fait, c’est un véritable choc des civilisations, une des mille offensives de la maçonnerie occidentale pour imposer ses valeurs à l’islam – et pas seulement à lui. Chez nous aussi, la même révolution est à l’œuvre, avec d’autres méthodes et un autre calendrier.
 
Selon l’ONG occidentale d’inspiration maçonne Human Right Watch (HRW), la police d’Indonésie imposerait aux candidates policières un test de virginité avant de les admettre. HRW fonde son accusation sur quelques témoignages de jeunes femmes qu’elle aurait interrogées. Et elle juge cette pratique « discriminatoire, humiliante », et même, selon un témoin, « douloureuse ». Nisha Varia, directrice adjointe chargée des droits de la femme chez Human Right Watch exige que soit abandonnée une pratique selon elle contraire aux « droits des êtres humains à l’égalité ». Le porte-parole de la police à Djakarta, Ronny Sompie, a démenti que le fait d’avoir perdu sa virginité disqualifie automatiquement une candidate, tandis que HRW soutient de son côté qu’un document publié ce mois-ci sur le site de la police précise que toute candidate doit être vierge.
 

Les tests de virginité, une protection ?

 
Sur le plan des faits, les choses demandent à être vérifiées, c’est pour l’instant parole contre parole, mais c’est la question de principe qui importe. Et beaucoup plus qu’il n’y paraît. D’abord à cause de l’importance de la virginité de la femme dans le monde musulman en général et en Indonésie en particulier, qui est le plus grand pays musulman du globe. On sait par exemple que des jeunes filles élevées en France s’étonnent, quand elles retournent au Maroc, de devoir passer un test de virginité pour satisfaire leur belle famille. Ou qu’en 2013 la police d’Alger a fait subir un temps à certaines des jeunes femmes qu’elle interpellait des tests de virginité. En Indonésie même, le patron de l’instruction publique du district de Prabumulih, à Sumatra, a fait grand bruit l’an dernier en suggérant que les lycéennes entre 16 et 19 ans soient soumises chaque année à un contrôle de virginité. Pour Muhammad Rasyid, ce serait une « bonne façon de protéger les enfants de la prostitution et du libertinage ». Si le ministre de l’Education fédéral est contre, le Parti de la justice prospère, formation islamiste, est pour, et c’est le troisième projet de ce type qui est proposé, pour l’instant sans succès. Il n’est donc pas impensable que la virginité soit une condition posée à l’entrée dans la police, encore que rien ne l’atteste et qu’on n’en voie pas très bien la raison.
 

Les droits de l’homme, Soros, et la maçonnerie

 
Mais la vraie question est celle de l’intervention de Human Right Watch. Cette ONG est en effet très importante et représentative d’un certain monde. Basée à New York, elle compte plus de quatre cents salariés à plein temps, opère dans 90 pays à partir d’une trentaine de bureaux disséminés dans le monde et a des visées explicitement politiques. Il s’agit pour elle de faire pression sur tous les gouvernements de la planète pour qu’ils se conforment à la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est donc l’un des bras armés de l’ONU, qui lui a décerné très logiquement en 2008 son prix des droits de l’homme, distinction qui fait pendant au prix Nobel de la Paix qui lui a été donné en 1997 pour sa campagne pour l’interdiction des mines antipersonnel. Son objet social est en effet très vaste : à côté d’actions contre la guerre, le trafic d’êtres humains, la torture et le génocide, on y trouve tout un programme pour la légalisation de l’avortement, les droits des LGBT, des malades du SIDA, des femmes, et pour l’abolition de la peine de mort. Elle assure avoir reçu 70 millions de dollars de dons pour l’année 2013, sans en préciser leur origine. Cette opacité a été percée à jour par le journaliste néerlandais Paul Treanor, pour lequel HRW est « une entreprise conjointe de George Soros et du ministère américain des affaires étrangères ». George Soros est, on s’en souvient, ce spéculateur international d’origine hongroise qui a fait fortune en jouant sur les monnaies (il a été condamné pour délit d’initié dans l’affaire de la Société Générale) et qui la dépense à la promotion d’une gouvernance globale et de la « société ouverte ». HRW a d’ailleurs reconnu en 2010 avoir reçu de sa part, via « l’Open Society Institute », cent millions de dollars.
 

Comment l’islam promeut la charia en Indonésie

 
Il est donc intéressant d’observer quand HRW proteste ou ne proteste pas, en Indonésie en particulier. On l’a ainsi très peu entendue quand des faits apparemment plus graves que ceux qu’elle dénonce aujourd’hui se sont répétés durant les trois années écoulées dans l’archipel. On pense aux destructions et incendies d’églises, au meurtre de chrétiens, et, chose moins criminelle mais non négligeable pour autant, à l’insinuation progressive d’éléments de charia de plus en plus nombreux dans la loi des différents Etats, préparant une mutation à l’échelon fédéral, qui devrait logiquement inquiéter les défenseurs des droits de l’homme. Le sultanat d’Aceh, au nord-ouest de Sumatra, est ainsi un laboratoire de l’avancée juridique de l’islam en Indonésie. Donc, il est patent que HRW opère un choix, qu’il fait en quelque sorte une fixette sur ce test de virginité. Pourquoi ? Parce qu’il serait particulièrement humiliant et douloureux ? Allons donc ! Jeanne d’Arc et des millions d’autres s’y sont soumises de bonne grâce. Alors, pourquoi cette mise en scène tonitruante ? Sans doute parce que la non virginité est devenue une valeur primordiale pour la maçonnerie occidentale, un symbole de la « liberté de la femme », de la même façon que la virginité, qui rappelle vestales et moniales, donc la double tyrannie romaine, est dans cette optique le symbole de la ringardise patriarcale, de l’oppression et de l’obscurantisme. Cette affaire est donc un choc des civilisations sans masque entre l’islam et la maçonnerie occidentale, chacun prétendant imposer ses valeurs.
 

La maçonnerie occidentale mène sa révolution morale par les femmes

 
On sait que le projet de révolution mondiale des mœurs menée par l’ONU (et ses agences, OMS, FAO, UNICEF), notamment dans le Tiers Monde, passe par les femmes, leur statut, leurs pratiques. C’est donc très judicieusement que HRW reproche à l’Etat indonésien de s’immiscer dans l’intimité des jeunes femmes qu’il recrute : ces tests de virginité peuvent en effet être ressentis comme abusifs et de toute façon désagréables. Le paradoxe, c’est qu’au moment où il reproche à l’Etat national indonésien une intrusion dans la vie privée, dans les mœurs d’une population, il en fait une plus grave et plus caractérisée dans la souveraineté du peuple indonésien. En quoi en effet une ONG occidentale est-elle légitime lorsqu’elle prétend imposer les mœurs et les lois chères à la maçonnerie à un pays souverain, et qui plus est musulman ? La vieille maxime, pourtant chère naguère aux protestants et aux maçons, Cujus regio, ejus religio, à chaque ensemble géographique sa religion, est aujourd’hui désuet : l’universalisme de la maçonnerie occidentale prétend imposer désormais à toutes les terres émergées le seul culte des droits de l’homme.
 

Le choc des civilisations passe autant par la fessée que par les policières

 
On rapprochera de ce fait divers exotique le désir exprimé par Laurence Rossignol, notre secrétaire d’Etat à la famille, de susciter une « prise de conscience collective » autour de la fessée. Non pas les coups dont souffrent les enfants battus, mais la fessée ou la tape que donnent parfois les parents pour montrer à leurs chers bambins qu’ils passent une borne. Ce débat, lancé en 2010 par une proposition de loi UMP, repris dans un amendement vert, revient donc sur le tapis et débouchera bientôt à l’assemblée nationale dans un projet PS. L’unanimité des « partis de gouvernement » est aussi significative que la récurrence du thème. Et que l’argument souvent invoqué : dix-huit pays d’Europe ont déjà aboli ce vestige de l’oppression patriarcale néolithique. Dont l’Ukraine et Chypre : un gage de non-violence et de développement. Plus sérieusement, ce qui est frappant dans nos démocraties, est la maîtrise de l’Agenda, c’est à dire, en bon latin, de ce qui est à faire. On pourrait croire que l’urgence est d’arrêter l’invasion du pays et de freiner son appauvrissement : non, la priorité est de lui imposer le mariage homosexuel, la GPA, et demain l’interdiction de la fessée. Autrement dit, la maçonnerie occidentale impose ici par le calendrier parlementaire la révolution morale et juridique qu’elle provoque là-bas par le jeu des ONG.