Un think tank britannique dénonce le vieillissement de la population

Un think tank britannique dénonce le vieillissement de la population

 
L’Institute of Economic Affairs, un think tank reconnu outre-Manche, estime que le vieillissement de la population au Royaume-Uni est une « bombe à retardement » pour la dette britannique. Et le seul moyen de la désamorcer, affirme l’IEA, est de réduire fortement les dépenses, reculer davantage l’âge du droit à la retraite d’Etat (l’équivalent de la retraite de sécurité sociale), et de mettre fin à la gratuité universelle des soins.
 
« Les générations vieillissantes se sont voté des avantages qui vont endetter les générations futures, ce qui va entraîner des hausses fiscales paralysantes pour nos enfants et petits-enfants », a expliqué Philip Booth, de l’IAE.
 

Un point de vue budgétaire sur le vieillissement de la population

 
L’Office pour la responsabilité budgétaire britannique (OBR) estime que le nombre de personnes de plus de 85 ans sera multiplié par quatre au cours des cinquante prochaines années, tandis que le nombre des plus de 65 ans doublera sur la même période. Selon l’IAE, les prévisions sur la productivité des systèmes de soins – très sollicités par les personnes âgées – sont surestimées.
 
La réponse devra être double, selon le think tank. Il faudra d’abord mettre fin à la garantie d’augmentation des retraites publiques qui se calcule aujourd’hui obligatoirement d’après le plus favorable des trois modes d’évaluation suivants : niveau de l’inflation, revenus moyens ou au moins 2,5 % par an.
 

Ce think tank britannique est socialiste, pas nataliste

 
Pour obtenir une baisse de la dépense publique équivalente à 9,6 % du PIB, ajoute l’IAE, il faudrait couper en deux les budgets de la santé, de l’aide sociale et des retraites, soit un quart des dépenses publiques totales. L’IAE propose d’éviter un tel scénario en réduisant les montants total des pensions qui ne seraient plus alignées que sur l’inflation, et en maintenant les personnes au travail plus longtemps. Il suggère aussi de mettre en place un système obligatoire de cotisations de la part des employeurs pour financer le remplacement des retraites versées par l’Etat.
 
Dans tous les cas, on reste dans l’optique socialiste. Et l’on oublie bien sûr le plus naturel : la relance de la natalité britannique.