Nouvelle rencontre autour de l’ultra secret Accord sur le commerce des services (TISA)

TISA accord ultra secret
 
Le site internet Politico.com est le seul à avoir publié l’information : la huitième réunion de négociations du TISA, en français l’Accord sur le commerce des services, tenue à Genève du 22 au 25 septembre dernier, avec des négociateurs « planifiant de fouiller dans les offres d’accès au marché et les règles sur les services financiers, les télécommunications, les règlements intérieurs et la transparence ».
 
Le TISA, qu’est-ce ? C’est Wikileaks qui l’a révélé en juin dernier et son but est simple : ouvrir encore davantage les services à la concurrence internationale et empêcher toute intervention publique. S’il voyait le jour, cet accord aboutirait à la fin des services publics dans tous les domaines : éducation, santé, télécommunication, eau, transports, énergie, assurances, banque…
 
Un accord de libre-échange de plus, qui mettrait à bas toutes les formes de protectionnisme, toute préférence nationale sur les marchés publics réservés. Soit l’ouverture aux forces financières d’un marché mondial des services, totalement dérégulé.
 
Mais ce n’est pas tout. Le document de travail révélé par Wikileaks n’était qu’un des chapitres du TISA et est consacré aux services financiers.
 

TISA : un accord ultra secret, caché aux parlementaires

 
Il commençait par ces quelques lignes: « Ce document doit être protégé contre toute divulgation non-autorisée, … Il doit être stocké dans un bâtiment, une salle ou un conteneur verrouillé ou sécurisé. »
 
On y apprend d’emblée que les populations ne doivent être informées de l’existence de l’accord que cinq ans après le début de sa mise en application. Les parlementaires américains ne sont pas autorisés à en voir le texte. Soumis au copyright américain, il est interdit de le reproduire.
 
Comme le traité transatlantique (TAFTA), le TISA repose sur le principe de « coordination », qui interdit d’imposer une régulation qui porterait tort à l’un des signataires, interdit donc toute politique nationale et livre le pouvoir politique aux forces financières et économiques.