L’arrêté « fixant le programme d’éducation à la sexualité – éduquer à la vie affective et relationnelle à l’école maternelle et à l’école élémentaire, éduquer à la vie affective et relationnelle, et à la sexualité au collège et au lycée » a été publié au journal officiel le 3 février. On traitera en particulier, dès le primaire, d’hétérosexualité, d’homosexualité, de stéréotype de genre et d’assignation de rôles sans que les parents soient consultés ni tenus au courant. Le tout sous les prétextes les plus vertueux, protéger contre les prédateurs adultes ou la pornographie. Les demandes de dialogue et de modification faites notamment par le syndicat de la famille ont été rejetées. Deux choses sont frappantes. La première, les Français sont contre l’Education sexuelle en primaire (7 % pour la commencer à l’âge de six ans, 25 % à l’âge de 10 ans). La seconde, l’ensemble des forces politiques et syndicales est au contraire pour et ont approuvé le texte. Cette unanimité est-elle transpartisane ? Naguère, un ministre de l’Education nationale dit de droite, Luc Châtel, avait été le premier à introduire l’idéologie du genre à l’école. De même, aujourd’hui, n’existe-t-il pas d’opposition politique à un texte approuvé à l’unanimité par le Conseil supérieur des programmes, qui représente pourtant fort mal la société. Très caractéristique de cette uniformité systémique de la pensée arc-en-ciel en la matière est le long tweet d’Anne Genetet, ministre de l’Education nationale dans le gouvernement Barnier, qui se réjouit de la chose et brocarde les « résistances (…) souvent fantasmées, toujours caricaturales et même parfois totalement mensongères ». Elle proclame sa « fierté » d’avoir contribué à ce texte et affirme : « L’Ecole construit la société de demain. » Sans omettre, dans son triomphalisme pontifiant, une magnifique faute de syntaxe, qui remet à leur place l’ancien ministre et l’institution qu’il a dirigée : « tout ce que nos enfants subissent (…) démontrent ». Les mal-comprenants qui sont à la tête de l’Etat osent tout, pour le malheur de nos enfants. Une idéologie sans pitié a entrepris d’adultérer l’enfance.