Pour faire avancer sa révolution, l’arc-en-ciel utilise une synergie de subversion, une vaste confusion des idées, des genres, des méthodes d’agit-prop. Justin Thomas Nelson en est l’illustration parfaite. Cet homme de 42 ans vivant à Loveland dans le nord du Colorado, a décidé d’être une femme et se fait désormais appeler, depuis qu’il porte des cheveux longs et des faux-cils, Lucy Grace Nelson. Mais cela ne lui suffit pas. Il se veut aussi militant politique du Bien. C’est dans ce cadre qu’il est entré en croisade contre Elon Musk, taguant « Nazi Car » sur une Tesla et en brûlant une autre avec un cocktail Molotov qu’il avait fabriqué lui-même.

Musk incarne la confusion entre Tesla et le mal

Il a lancé aussi quelques injures à l’intention du nouveau ministre de Trump, du genre « F… Elon Musk ». C’est donc clairement au patron de Tesla qu’il en voulait, même si ses attaques répétées ont surtout eu pour effet de vandaliser la concession locale de Tesla. Arrêté le 24 février, il est retourné l’attaquer avec des engins incendiaires et du « matériel pour vandaliser », selon la police. Traduit devant la justice fédérale pour « destruction malveillante », il a été libéré sous une caution de 100.000 dollars payée cash. Son père, qui ne l’a pas vu depuis des années, s’étonne de cette radicalisation : « Nous sommes tous démocrates dans la famille, et nous avons de bonnes raisons de ne pas aimer le président (…) mais je n’en sais pas plus. » En effet, tous les Démocrates n’incendient pas des Tesla, bien que, selon l’acteur Alex Winter, il y ait eu récemment une centaine de manifestations de protestation organisées devant des concessions Tesla aux Etats-Unis, ce qui a conduit Donald Trump à s’élever contre le « terrorisme intérieur » qui « nuit à une grande compagnie américaine ».

Vrai trans, vrai arc-en-ciel, vrai incendiaire

La police enquête sur les motivations de Justin-Lucy, qui ne lui semblent pas encore très claires. Elle a saisi des images et des messages qui semblent illustrer une grande confusion et une obsession pour sa transition de genre. Ses seules découvertes sûres pour l’instant, c’est que notre trans incendiaire est très « fragile », qu’il vit chez sa mère et se fait appeler « bébé », s’extasiant sur lui-même et sur les réseaux sociaux : « Bébé a porté son premier soutien-gorge. » Un mélange d’inconsistance intellectuelle, de suivisme politique et de maladie mentale souvent caractéristique de la chair à canon qu’utilise la révolution arc-en-ciel. Et qui débouche sur des actes véritablement dangereux. Selon le porte-parole de la police de Loveland, le matériel utilisé par le trans Justin-Lucy n’était pas constitué de « simples fusées d’artifice » mais pouvait causer de « sérieux dommages ».

Pauline Mille