Les transgenres peuvent prendre de la testostérone en cours de grossesse, selon un rapport britannique

transgenres prendre testostérone grossesse
 

Une étude subventionnée par le contribuable britannique affirme qu’il faudrait en finir avec les « pressions » sur les transgenres en vue de les inciter à ne pas absorber de la testostérone en cours de grossesse, malgré les risques que représente cette hormone pour les enfants à naître. La recommandation quasi officielle a provoqué un tollé dans la presse conservatrice au Royaume-Uni où l’on souligne que l’intérêt des enfants passe désormais après celui (présumé…) des adultes. Ces adultes qui jouent avec les genres pour assouvir tous leurs désirs les plus contradictoires…

Cette recommandation arrive dans la foulée de celle des Centers for Disease Control américains qui viennent d’approuver l’allaitement « masculin » sous hormones féminines.

L’étude, facturée 500.000 livres à une filiale de l’agence publique UK Research and Innovation, est venue contredire les directives actuelles de la non moins nationalisée National Health Service qui recommandent de manière générale aux femmes biologiques trans qui « s’identifient comme des hommes » de cesser de prendre des hormones masculines pendant la grossesse dans la mesure où celles-ci pourraient « affecter le développement du bébé », un lien ayant été établi au cours d’autres études entre l’exposition à l’hormone sexuelle mâle dans l’utérus et des anomalies génitales.

 

Si les hommes transgenres choisissent la grossesse, il ne faut quand même pas les priver de testostérone…

Aux Etats-Unis, la testostérone est ainsi classée dans la « catégorie X » des substances utilisées pendant la grossesse en raison des dangers qu’elle représente pour le fœtus.

Les experts favorables à la levée de la recommandation ne contestent pas les dangers potentiels de la testostérone en cours de grossesse : ce groupe auquel participaient trois Britanniques a jugé les conseils actuels trop axés sur la prévention des malformations congénitales. Les objections à l’utilisation de la testostérone pendant la grossesse sont trop axées sur la création de bébés « normaux », ont-ils fait valoir.

La normalité, qu’on se le dise, est le nouveau tabou : rien de plus inquiétant pour les post-modernes qu’un « cis-genre » (un individu dont le sexe biologique et l’identité de genre coïncident) ! Alors, si les « fœtus féminins » sont les plus exposés aux anomalies liées à la présence de testostérone dans le corps maternel pendant la grossesse, avec des problèmes de « masculinisation », d’incontinence et d’infertilité, pourquoi s’en inquiéter ? On est plutôt dans le « bienvenue au club »…

Les auteurs de l’étude ont fondé leurs recommandations sur une enquête menée auprès de 70 personnes transgenres (des femmes se prenant pour des hommes) et 22 prestataires de soins travaillant avec des personnes transgenres. La plupart des transgenres interrogés – des femmes ayant conservé leur utérus et donc capables d’être mères – ont évoqué leur « peur » devant une interruption de prise d’hormones mâles, craignant de perdre leur pilosité faciale et de changer de voix. Voire d’être « pris pour des femmes », risque que le fait d’être enceintes ne semble pas faire naître à leurs yeux.

 

Un rapport britannique préconise de préférer les transgenres aux enfants à naître

On parle aussi de leur crainte d’être « mal identifiées », « mégenrées » pendant la grossesse, avec à la clef des « niveaux accrus de dysphorie corporelle et de dépression ». Ou de la volonté première d’être des « hommes enceints ».

Seuls quelques soignants ont abondé dans le sens de ces « patients », la plupart ayant mis en avant les risques encourus par les enfants in utero. Les auteurs de l’étude avaient semble-t-il d’emblée une opinion contraire bien tranchée, puisqu’ils ont critiqué ces recommandations de prudence en assurant que de tels conseils « peuvent ne pas prendre pleinement en considération la mesure dans laquelle le sentiment d’identité et de bien-être de certaines personnes transgenres est lié à la poursuite du traitement à la testostérone ».

Voici un échantillon de leur prose dans un article qu’ils ont publié dans la revue SSM – Qualitative Research in Health. Les chercheurs, composés d’experts des Etats-Unis, d’Australie et d’Italie, ainsi que trois sociologues britanniques, estiment que les préoccupations au sujet des enfants devraient être reléguées au second plan par rapport aux « préjudices » que les hommes transgenres pourraient subir s’ils ne prenaient pas leurs hormones.

« Les patients et les prestataires de soins ont tendance à adopter des approches thérapeutiques prudentes et axées sur la progéniture. Ces approches réinscrivent des notions binarisées du sexe, ce qui entraîne un contrôle social dans leurs tentatives de se prémunir contre des résultats futurs potentiels non normatifs pour la progéniture. Ces stratégies et approches d’évitement des risques axées sur la progéniture font partie, selon nous, du travail de précaution sexué de la grossesse et des soins de grossesse eux-mêmes, et ne sont pas sans conséquences potentiellement néfastes pour les personnes transgenres. »

Tout commentaire semble ici superflu. Pauvres gosses !

 

Jeanne Smits