Nouvel épisode dans l’hystérie anti-Trump aux Etats-Unis. Le Washington Post, fer de lance de l’idéologie globaliste et libertaire et qui souhaiterait l’« impeachment » de Trump, accuse le président des Etats-Unis d’avoir livré au ministre russe Serguei Lavrov, lors d’une réunion la semaine dernière à la Maison Blanche, des informations classées sur le terrorisme islamique. Ces éléments « sensibles » auraient pour source « un allié proche-oriental » – on pense à Israël – et concerneraient en particulier les projets de l’Etat islamique en matière d’introduction, dans des avions civils, de bombes dissimulées dans des ordinateurs portables. « Trump a révélé des informations de la plus haute confidentialité au ministre des Affaires étrangères et à l’ambassadeur russe », glapit le Washington Post, qui parle de « mise en danger » d’une « source essentielle » d’informations sur l’Etat islamique. Sans attendre, Vladimir Poutine en personne a démenti ces « révélations », suscitant un autre type d’accusations contre Trump : celui d’être soumis au président russe. La fuite souligne les capacités de nuisance des hauts-fonctionnaires démocrates du Conseil national de sécurité (NSC) tandis que prospère l’accusation de blocage de l’enquête sur l’ancien conseiller de Trump, Michael Flynn, destitué pour avoir « trop parlé » à Lavrov il y a six mois. Le ministère de la Justice vient de nommer un procureur spécial sur cette dernière affaire.
Il a fallu l’intervention de Poutine pour que Trump trouve un appui de poids
Concernant la réunion Trump-Lavrov, la mise au point trop prudente du conseiller à la Sécurité H.R. McMaster, qui a démenti ces informations « telles qu’elles ont été rapportées », a fait les choux gras du Post. Il a fallu attendre l’intervention du président russe Vladimir Poutine pour que Trump trouve un appui de poids. « Si le gouvernement américain le juge possible, nous sommes prêts à fournir au Sénat et au Congrès la transcription de la conversation entre (Serguei) Lavrov (le ministre russe, NDLR) et Trump », a déclaré Poutine mercredi. Iouri Ouchakov, un conseiller, a précisé que la transcription est manuscrite.
Donald Trump maintient pour sa part que les données qu’il a partagées avec Lavrov concernaient la sécurité des vols et le terrorisme, et qu’il a « absolument le droit » de fournir des informations lors d’une rencontre portée à l’agenda. La porte-parole du ministre russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a ironisé quant à elle sur Facebook : « Les gars, avez-vous déjà lu les journaux américains ce matin ? Sinon, ne les lisez pas. On peut les utiliser de plusieurs façon, mais évitez de les lire – depuis quelques temps, c’est devenu non seulement nocif mais dangereux ». Poutine a lâché : « Nous voyons qu’aux Etats-Unis se développe une vraie schizophrénie politique ». Reste que Trump, depuis longtemps accusé par la presse oligarchique d’être une « marionnette de Poutine », doit gérer une offre de services venue de l’homme précisément suspecté d’être son manipulateur.
« Affaires » Trump-Lavrov, Comey-Flynn-Lavrov : les félons républicains McCain et Amash favorables à l’« impeachment » de Trump
Et déjà à Washington – comme en France à droite lors de la campagne anti-Fillon cet hiver -, les félons se découvrent. Plusieurs élus républicains ont voulu se distinguer parmi les procureurs de « leur » président, en n’hésitant pas à sonner à la porte des médias de gauche pour évoquer un possible « impeachment ». Leur fureur a été attisée par un précédent article du New York Times, paru mardi, qui reprend une note de l’ex-directeur du FBI James Comey, destitué par Trump, affirmant que ce dernier lui avait demandé de bloquer l’enquête sur l’ancien conseiller à la sécurité nationale Michael Flynn. Ce dernier – encore une histoire russe – avait été soupçonné d’avoir fourni un rapport incomplet sur ses conversations avec l’ambassadeur russe Lavrov durant la période de transition. « C’est un gars bien, vous pouvez laisser tomber », aurait dit le président à Comey. Alors que d’autres républicains mettent en doute la note de Comey, le sénateur John McCain, vieil opposant à Trump, a claironné sur CBS qu’on « atteint le niveau de scandale de la taille et de l’échelle du Watergate ». Le représentant républicain Justin Amash a clamé que si les détails de la note de Comey sont vrais, ils justifient un « impeachment », affirmant au passage qu’il avait « plus confiance en Comey » qu’en Trump. Ambiance. A la Maison Blanche, on dénonce une transcription « ni véridique, ni fidèle » de la conversation Comey-Trump et on dément que ce dernier ait exigé la levée de l’enquête sur Flynn. Le directeur du FBI, Andrew G. McCabe, va dans le même sens.
Les munitions sont fournies par les hauts fonctionnaires du NSC, nommés par Obama
Flynn et Lavrov, Trump et Lavrov… : les orgues de Staline anti-Trump donnent à plein débit dans la presse oligarchique et globaliste. Ses munitions ? Elles sont fournies par les hauts fonctionnaires du Conseil national de sécurité, qui pour 60% d’entre eux n’ont pas été nommés par le gouvernement Trump mais sous la présidence Obama. « Il existe des services entiers du NSC qui ne comprennent qu’un seul fonctionnaire nommé par Trump », explique une source informée à la journaliste Kristina Wong, du site Breitbart. Pour Fred Fleitz, ancien cadre de la CIA et de l’administration Bush, « ça continuera jusqu’à ce que la Maison Blanche opère une sérieux nettoyage ». Et, précise-t-il, si le statut de la fonction publique protège ces fonctionnaires d’un licenciement – « et je suis sûr qu’ils devraient être licenciés », précise-t-il – « on peut toujours les muter ». D’ici là, le New York Times et le Washington Post pourront continuer de pilonner Donald Trump avec l’espoir de faire enfin annuler cette élection que les médiacrates ne digèreront jamais.